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3% des stations-service en difficulté, 18% dans les Bouches-du-Rhône


DONNÉES FIG – La CGT bloque depuis le 7 mars certaines raffineries pour protester contre la réforme des retraites. Quelle est la situation à la pompe dans votre département ?

Les files d’attente devant les stations-service sont-elles de retour ? Cinq mois après les grèves dans les raffineries françaises, un nouveau conflit social perturbe l’approvisionnement à la pompe. En cause : la paralysie de ces mêmes raffineries par la CGT-Chimie pour s’opposer à la réforme des retraites. Depuis le 7 mars, plus aucun carburant ne sort de ces sites de production. La conséquence est pour l’instant peu visible à la pompe : 3% des stations-service du pays ne disposent, à cette heure, ni d’essence (SP 98, SP95, E10), ni de diesel, selon figue Données.

Comme en octobre dernier, les difficultés sont très variables selon votre département. Dans les Bouches-du-Rhône, près de 18 % des lieux de distribution sont totalement ou partiellement en rupture de stock. Les territoires voisins du Gard (15,4%) et du Vaucluse (11,4%) sont également touchés. Autre département touché, la Loire-Atlantique comptait près de 14 % de stations-service « en difficulté » avant le week-end. En région parisienne, seul le département des Hauts-de-Seine affiche un taux significatif, avec 6,4 % de pompes partiellement ou totalement en panne.

Néanmoins, TotalEnergies, qui exploite plus de la moitié des raffineries et un tiers des stations-service du pays, rappelle que ses principaux stocks sont à un «haut niveau» et que son «les équipes sont mobilisées pour répondre à une demande qui pourrait être plus soutenue que d’habitude». De plus, seuls quelques dépôts, sur les 200 que compte l’Hexagone, sont bloqués, à Ambès (Gironde) comme à Donges (Loire-Atlantique).

Des prix un peu plus élevés

Côté prix, le mouvement de blocage des raffineries a provoqué un léger bond. L’essence a ainsi progressé de deux centimes cette semaine, le litre de SP98 se stabilisant légèrement sous les deux euros, à 1,99 €. C’est cependant dix centimes de plus qu’en début d’année, sous l’effet de la fin des rabais accordés par le gouvernement et par TotalÉnergies. Le diesel, lui aussi, était plus cher cette semaine mais toujours en dessous de son niveau de janvier 2023. Il coûtait en moyenne 1,85 € le litre vendredi.


Méthodologie : Pour les chiffres nationaux ou régionaux, nous avons utilisé les données publiques disponibles sur prix-carburants.gouv.fr (fichiers annuels), qui centralise les données déclaratives des stations-service. Seules les stations-service de France métropolitaine vendant plus de 500 m sont prises en compte.3 de produits pétroliers par an, hors E85 et GPL, beaucoup moins utilisés.

Nous avons considéré qu’une station distribue habituellement un carburant si elle déclare au moins une pénurie ou une variation de prix en 2023 pour ce carburant. Comme le ministère de la Transition énergétique, nous avons considéré qu’un lieu de ravitaillement n’est pas en panne d’essence s’il est encore alimenté par au moins un des trois types de ce carburant : SP-98, SP-95 et E10.

Une station est considérée comme « en difficulté » si :

  • Il est en rupture totale à 13h sur l’ensemble de ses carburants distribués (essence ou diesel).
  • Il est partiellement hors service à 13 heures – soit d’essence, soit de diesel – alors qu’il distribue habituellement les deux.

VOIR ÉGALEMENT – Raffinerie TotalEnergies de Donges : « Grève reconductible » jusqu’à vendredi, annonce l’intersyndicale

lefigaro -fp

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