Entré dans l’histoire du football français en menant l’équipe de France à la victoire lors de la Coupe du monde 1998, Aimé Jacquet a notamment innové au matin de la finale contre le Brésil.
Les heures qui ont précédé la finale du 12 juillet entre la France et le Brésil ont été déterminantes dans la victoire inoubliable des Bleus au Stade de France. Cela est évidemment dû au malaise subi par Ronaldo la veille du match. Un mal-être lourd de conséquences puisque l’attaquant brésilien, après avoir longtemps été incertain, s’était montré fantomatique face à la bande de Didier Deschamps.
A l’inverse, les Bleus ont vécu des moments ô combien précieux à l’approche de cette finale. Ils ont notamment pu mesurer tout au long du déplacement jusqu’au Stade de France l’incroyable ferveur populaire qui a secoué le pays tout entier. « Il y avait 4 000 personnes et Aimé a dit : « On n’arrivera jamais à l’heure ». Il avait vraiment peur, avait dit Télégramme Philippe Tournon, l’ancien chef de presse de l’équipe de France, lors de la finale du
Coupe du monde au Qatar. Mais je lui ai dit que si nous n’arrivions pas à l’heure, ils ne prendraient pas le départ de la finale. »
Aimé Jacquet change ses plans
Mais le matin du match, l’équipe de France a vécu un moment tout aussi marquant. » Autre scène rocambolesque, le jour de la finale, le 12 juillet 1998. Pour la première fois dans l’histoire de l’équipe de France, un entraînement était organisé le matin d’un match. Du jamais vu auparavant”, a ainsi révélé ce dimanche Jacques Vendroux dans sa chronique dans
Journal du dimancheen ajoutant : “Et c’est peut-être pour ça qu’ils ont gagné.” »
Au cours de cette séance, il y a eu notamment une discussion sur… Ronaldo, les défenseurs français exprimant clairement leurs craintes. Une inquiétude partagée par Aimé Jacquet. « La veille de la finale, Henri Emile avait affiché le programme de la journée de la finale. Il avait marqué : « Rendez-vous à 11 heures, terrain Platini ». On a été bluffé, l’entraînement le matin de la finale ? Une finale de Coupe du monde à 21 heures, c’est long, il fallait passer le temps. Je me souviens qu’on parlait beaucoup de Ronaldo, avec Djorkaeff et les défenseurs.
Philippe Tournon s’en est également souvenu.