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Anne Hidalgo dévoile enfin ses notes de frais


Enfin communiquées à la presse après cinq ans de bras de fer, les notes de frais de la mairie de Paris mentionnent notamment plus de 8800 euros dépensés en vêtements de marque entre janvier et septembre 2017.

«Les vêtements que vous portez, surtout quand vous êtes une femme dans la vie politique, sont sans doute le premier message que vous envoyez aux personnes qui vous rencontrent, avant même qu’elles ne vous entendent parler. C’est ce que tu défends, ce que tu dégages» : l’auteur de cette phrase, fille d’une couturière espagnole, n’est autre que la maire de Paris – qui s’est exprimée sur son rapport à la mode, en prêtant quelques pièces de sa garde-robe à l’exposition Fashion Power à Londres. La garde-robe d’Anne Hidalgo revient dans l’actualité, c’est parce que la mairie de Paris a rendu public le montant de certaines de ses acquisitions, financées par l’enveloppe qu’elle perçoit pour ses frais de représentation.En 2017, près de la moitié de cette enveloppe annuelle versée à lui par la Ville de Paris a été consacré à l’achat de vêtements de grandes marques, pour un montant de plus de 8800 euros.

La communication des notes de frais d’Anne Hidalgo et de celles de son cabinet a été concédée à contrecœur par la mairie après une bataille judiciaire de plus de cinq ans, initiée par le journaliste Stefan de Vries. Pour mener une enquête sur l’obtention de l’organisation des Jeux olympiques de 2024 à Paris en 2017, ce journaliste indépendant avait demandé à la Ville de Paris que ces notes de frais lui soient communiquées, estimant qu’il s’agit de documents administratifs relevant de la loi de 1978 obligeant aux administrations de les communiquer à quiconque en fait la demande. Sa première demande remonte à janvier 2018, suite à laquelle, à l’exception d’un mail laconique, le journaliste n’avait plus reçu de réponse de la mairie. Ce dernier a alors engagé avec lui un bras de fer judiciaire, qui a été tranché le 8 février 2023, par une décision du Conseil d’État ordonnant à la municipalité de faire droit à sa demande dans un délai d’un mois. Ce n’est qu’à la fin de cette période que le cabinet d’Anne Hidalgo proposa alors un rendez-vous au journaliste.

Le détail des documents communiqués, également consultés par le JDD couvre les billets de train et d’avion, les factures d’hôtel et de restaurant relatives aux déplacements d’Anne Hidalgo, ainsi que les notes de frais couvrant les dépenses engagées par la mairie de Paris pour elle »dépenses de divertissement», couvert par une enveloppe annuelle de 19 720 euros (qui s’ajoute donc aux autres dépenses). En 2017, la mairie de Paris a utilisé la quasi-totalité de cette somme, et remboursé à la Ville les 34,53 euros non dépensés.

Robes Dior et collants Monoprix

Dans le détail, entre janvier et septembre 2017, la maire de Paris a effectué 17 déplacements financés par cette enveloppe, par exemple à Barcelone, Rome, Tokyo… pour des montants variables. C’est surtout le voyage à Lima, où a été officialisée l’attribution des Jeux olympiques à la capitale française en 2024, qui s’est avéré le plus cher : 10 945,37 euros au total.

Enfin, le détail des notes de frais du maire mentionne l’achat, grâce à l’enveloppe des indemnités pour frais de représentation, de plusieurs vêtements de grandes marques, pour un montant de plus de 8800 euros entre janvier et septembre 2017. JDD mentionne l’inventaire :l’achat de trois robes Dior (1188, 1840 et 1440 euros), une robe Courrèges noire (720 euros), deux robes Diane Von Fürstenberg et leurs accessoires (1660 et 895 euros), ou des bottines du BHV (320 euros), rouges Des chaussures Minelli (109 euros), un manteau Apostrophe bleu marine (650 euros), des pulls, pantalons et autres blouses. On trouve même dans cet inventaire des collants achetés au Monoprix« .

« Le maire de Paris incarne la France à l’étranger, fait valoir son cabinet. Elle doit représenter la culture française et la haute couture, comme la première dame ou les ministres. Mais ce ne sont pas des robes à 10 000 euros. De plus, elle les réutilise», tient-on à préciser.

lefigaro -fp

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