Après le match nul de Nantes face à l’ASSE, Antoine Kombouaré, l’entraîneur du FC Nantes, était autant déprimé par ces nouveaux points perdus par son équipe que satisfait de la qualité de jeu proposée par ses hommes. Il évoque également l’expulsion de Marcus Coco en toute fin de match…
Antoine Kombouaré (entraîneur de Nantes) : « Une grosse déception, une énorme déception, car je suis déchiré. J’ai aimé ce que les joueurs ont montré, j’ai aimé tout ce qu’on a mis en place. On a complètement dominé cette équipe stéphanoise dans tous les domaines. Et finalement, nous sommes sortis de ce match sur un score nul, même si nous menions 2-0. C’est vraiment la déception qui domine. C’est incroyable. Vous êtes face à un adversaire qui ne montre pas grand-chose, et derrière lui, il parvient à marquer deux buts. La déception est là : nous n’avons pas réussi à tenir le score. Après, j’aime notre façon de jouer. J’aime ce que nous proposons en termes de situations et d’émotions au public. C’est bon. Mais il faut être efficace, il faut être réaliste. C’est ce qui nous a manqué aujourd’hui.
Colère? Non, pas vraiment. On est déçu certes, mais de la colère… Je suis parfois en colère contre les arbitres, mais ici, concernant mon groupe, c’est beaucoup de déception, jamais de colère. Je suis en colère si nous sommes complètement dominés, si nous perdons tous nos duels. Mais ce n’était pas le cas aujourd’hui. On a fait un bon match, d’où l’immense déception. »
Kombouaré : « Colère? Non, pas vraiment »
Antoine Kombouaré (entraîneur de Nantes) : « Concernant mon groupe, c’est frustrant car ils font de très bonnes choses, parfois même de grandes choses. Mais nous ne pouvons pas gagner ces matches. On a l’impression d’avoir fait le plus dur, et pourtant on n’arrive pas à tenir le score. C’est là que la déception est la plus grande. Le football est fait d’erreurs. Nous devons travailler pour corriger cela. Dans une semaine, nous partons à Lyon. Mais si on joue comme ça tous les week-ends, il y a de fortes chances qu’on finisse par gagner ces matches.
L’expulsion de Marcus Coco ? L’arbitre m’a simplement expliqué que Marcus Coco n’avait jamais été insultant ou agressif, mais le fait qu’il soit venu se placer devant lui a suffi à lui valoir le carton rouge. Je lui ai dit qu’un jaune aurait suffi, mais il m’a répondu que les joueurs sont des exemples, et qu’il ne fallait pas montrer ce genre d’image aux jeunes. Je l’ai trouvé très, très dur. J’ai du mal à comprendre ce carton rouge. Après, il a donné ses explications, et nous n’étions pas d’accord. Il est resté fidèle à sa position et moi à la mienne. »
Un problème mental au FC Nantes ?
Antoine Kombouaré (entraîneur de Nantes) : « Cela fait trois matchs où nous menons, mais surtout trois matchs où nous avons le sentiment de dominer complètement nos adversaires. C’est beaucoup de déception. Il faut apprendre à gérer cet avantage, à creuser l’écart, et à tenir le score. Mais pas en défendant constamment : face à cette équipe de Saint-Étienne, on a continué à défendre tout en avançant. Malheureusement, nous avons encaissé deux buts sur coups de pied arrêtés. Nous n’étions pas en mesure d’être pris au piège. C’est là qu’il faut être plus efficace sur les coups de pied arrêtés.
C’est un problème mental aujourd’hui : on n’arrive pas à tenir le score une fois qu’on prend l’avantage. Cela n’enlève rien à ce que nous sommes capables de montrer. Cette équipe est peut-être l’une des meilleures que j’ai entraînées à Nantes. Nous sommes capables de développer le jeu et nous avons confiance dans ce que nous faisons avec le ballon. C’est intéressant. Défensivement, on est forts, on concède peu de situations à l’adversaire. Il faut continuer dans ce registre, et les choses finiront par changer.
L’intervention du VAR ? Non, j’en ai assez parlé. J’ai dit ce que j’avais à dire à l’arbitre. Je me répéterai toujours : l’arbitre principal, en qui nous, les entraîneurs, avons confiance, doit consulter lui-même le VAR avant de prendre une décision. C’est ce qui me déçoit. Une fois qu’il a pris sa décision, nous la respectons. Mais aujourd’hui, à 2-0, il faut pouvoir ne pas encaisser ces deux buts. »