Au MacLyon, le cruel inconscient des contes mis à nu

L’animation en stop motion Howling at the Moon, 2022, de Nathalie Djurberg et Hans Berg. Courtesy des artistes, Gió Marconi, Milan, Lisson Gallery, Londres/New York/Los Angeles/Shanghai/Pékin et Tanya Bonakdar Gallery, New York/Los Angeles/Adagp, Paris, 2023
REPORTAGE – Le duo d’artistes suédois Nathalie Djurberg et Hans Berg réalisent des films d’animation où désirs et peurs prennent forme dans les forêts scandinaves. Humour noir garanti.
Envoyé spécial à Lyon
Le merveilleux cache toujours quelque chose. Jacques Demy dans son La peau d’âne (1970) voila l’inceste intentionnel du roi, malade de deuil, dans des robes aux couleurs du soleil, de la lune et du temps qui transformèrent sa fille, Catherine Deneuve, en une star inaccessible. En 1900, Freud a été le premier à découvrir la nature symbolique des contes de fées.
Comme les mythes et les légendes, ils plongent dans les parties les plus primitives de la psyché, souligne la revue. Le carnet psy (2006). Les deux artistes suédois Nathalie Djurberg et Hans Berg s’emparent à leur manière de cette formidable matière – dans les deux sens du terme – que sont les contes populaires et créent des films d’animation à la fois frais et grinçants, burlesques et terriblement humains. . « La peau est une fine enveloppe », annonce leur exposition au MacLyon qui plonge le visiteur dans une immense bulle immersive, un lieu crépusculaire et menaçant comme les forêts scandinaves quand le jour s’éteint
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