au moins huit civils tués dans l’attaque d’Al-Shabaab contre un hôtel à Mogadiscio

Au moins huit civils ont été tués dans des affrontements entre des islamistes radicaux d’Al-Shabaab qui ont attaqué un hôtel de Mogadiscio dans la capitale somalienne vendredi soir et les forces de sécurité tentant de les neutraliser, a déclaré samedi un responsable de la sécurité somalienne. « Les forces de sécurité ont continué à neutraliser les terroristes qui étaient encerclés dans une pièce du bâtiment de l’hôtel, la plupart des personnes ont été secourues mais au moins huit civils sont à ce stade confirmés mortsa déclaré le responsable, Mohamed Abdikadir.

Vendredi soir, des djihadistes ont pris d’assaut le célèbre hôtel Hayat lors d’un échange de coups de feu et d’explosions avec les forces de sécurité. « Les forces de sécurité ont secouru des dizaines de civils, dont des enfants, qui étaient piégés à l’intérieur du bâtimenta ajouté Mohamed Abdikadir. Les assaillants étaient toujours enfermés dans l’hôtel tôt samedi, avec des coups de feu sporadiques et de fortes explosions entendues dans la région.

L’explosion provoquée par un kamikaze

Le porte-parole de la police somalienne, Abdifatah Adan Hassan, a déclaré aux journalistes que l’explosion avait été causée par un kamikaze. Selon des témoins, une deuxième explosion a eu lieu quelques minutes après la première, faisant des victimes parmi les secouristes, des membres des forces de sécurité et des civils qui se sont précipités vers l’hôtel après la première explosion.

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Un groupe islamiste lié à Al-Qaïda, Al-Shabaab, engagé dans une insurrection contre le gouvernement fédéral somalien depuis 15 ans, a revendiqué l’attentat. « Un groupe d’assaillants d’Al-Shabaab a fait irruption dans l’hôtel Hayat à Mogadiscio, les combattants tirent au hasard à l’intérieur de l’hôtel», a confirmé le groupe dans un bref communiqué sur un site pro-Shebab. Il s’agit de la plus grande attaque à Mogadiscio depuis l’élection du nouveau président somalien, Hassan Sheikh Mohamud, en mai.

Renforcement de la présence américaine

Les Shebab ont été chassés des principales villes du pays, dont Mogadiscio en 2011, mais ils restent implantés dans de vastes zones rurales. Ces derniers mois, ils ont intensifié leurs attaques. Mercredi, l’armée américaine a annoncé avoir tué dans une frappe aérienne 13 miliciens shebab qui s’en prenaient à des soldats des forces régulières somaliennes dans une zone reculée de ce pays de la Corne de l’Afrique.

La frappe a été menée dimanche près de Teedaan, à environ 300 km au nord de la capitale Mogadiscio, selon un communiqué du commandement militaire américain en Afrique (Africom). Les États-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes sur des militants ces dernières semaines. En mai, le président américain Joe Biden a décidé de rétablir une présence militaire en Somalie pour y combattre les Shebab, approuvant une demande du Pentagone qui jugeait le système de rotation décidé par Donald Trump à la fin de son mandat trop risqué et inefficace.

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Ces dernières semaines, Al-Shabaab a également mené des attaques à la frontière entre la Somalie et l’Éthiopie, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité dans cette région frontalière. Le nouveau président somalien Hassan Sheikh Mohamoud a déclaré le mois dernier qu’une approche militaire était insuffisante pour mettre fin à l’insurrection violente d’Al-Shabaab, soulignant que son gouvernement ne négocierait avec le groupe djihadiste que lorsque le moment serait jugé approprié.

Début août, le Premier ministre Hamza Abdi Barre a annoncé la nomination d’un ancien chef des islamistes radicaux devenu homme politique, au poste de ministre des Affaires religieuses du gouvernement somalien. Muktar Robow, alias Abu Mansour, a publiquement fait défection en août 2017 du mouvement qu’il a aidé à fonder.