Le défilé le plus émouvant de la Fashion Week. Lundi 30 septembre, la place Vendôme était animée toute la journée et vers 19h30, une foule nombreuse s’est rassemblée autour de la scène aménagée pour l’occasion. Des centaines de spectateurs sont venus non pas assister à un défilé cette semaine de la Fashion Week, mais au lancement d’Octobre Rose. Une soirée poétique, engagée et festive.
Sur les coups de 20 heures, alors que la Tour Eiffel, l’Assemblée nationale et l’Obélisque de Louxor sur la place de la Concorde étaient illuminés de rose, le président de l’association Ruban Rose, Franck Besnard, est monté sur scène pour lancer officiellement ce mois-ci de sensibilisation au cancer du sein et à l’importance du dépistage précoce. L’occasion de rappeler au public l’importance des dons pour financer la recherche scientifique et de remercier les 100 mécènes qui ont accepté de les soutenir cette année, un record.
Ce fut ensuite au tour des danseurs de Mehdi Kerkouche et de la troupe EMKA de monter sur scène et de proposer au public une sublime chorégraphie de groupe. Une représentation suivie de la représentation d’une pièce du ballet Le Parc avec l’ancienne danseuse étoile Alice Renavand et Mathieu Ganio. Un pur moment de grâce.
Accompagner les personnes sous les projecteurs
Après le grand spectacle sur les Champs-Élysées l’année dernière qui mettait à l’honneur les soignants, cette année, la soirée (et la campagne) a tenu à mettre à l’honneur les soignants, ces personnes qui soutiennent les femmes atteintes d’un cancer. du sein au cours de leur parcours de soins et de reconstruction. Qu’ils soient fils, compagnon ou neveu d’un patient, une dizaine d’hommes sont montés sur scène pour témoigner de l’importance de leur rôle. Un moment particulièrement émouvant, car certains ont perdu la femme qu’ils accompagnaient dans ce combat qu’est la maladie.
Parmi eux, Camille Lacourt, quintuple championne du monde de natation et compagne d’Alice Detollenaere, qui a fait de la maladie de son épouse son combat et figure parmi les têtes d’affiche de cette nouvelle campagne. “C’est assez intimidant, car je ne suis pas porteur de la maladie, j’accompagne juste ma femme”, a-t-il déclaré dans la soirée à Paris Match. « Mais aujourd’hui, je veux être un messager et dire aux gens que nous sommes capables d’être là pendant la maladie et avant. C’est aussi notre rôle d’accompagner nos accompagnateurs à leur rendez-vous de dépistage et d’être acteur de leur prévention. »
Et aux hommes et aux femmes qui accompagnent actuellement leur partenaire malade, Camille Lacourt conseille « d’oublier toute fierté ». « Nous avons le droit d’avoir peur et nous avons le droit de dire que nous avons peur. Quand je ne savais pas quoi dire ni comment réagir, je le disais à Alice et nous en parlions. Il n’y a pas de honte à avoir, l’idée est simplement d’écouter et de s’adapter au fur et à mesure de l’évolution de la maladie. »
Un grand moment de fête
A 21h50, la colonne Vendôme s’illumine de rose et le chanteur Amir accueille sur scène les marraines de l’association Ruban rose, Évelyne Dhéliat, Claudia Tagbo et Alice Detollenaere, ainsi qu’une quarantaine de femmes malades ou en rémission. du cancer du sein, dont sept qui ont été soutenues par leurs soignants. Amir a interprété deux de ses chansons qui collent parfaitement au thème : « On dirait » (« On dirait, qu’on a tous un ange… On dirait, on dirait que c’est toi ») et « J’ai cherché » ( « Toi, comme tu m’as donné l’envie d’être moi, tu as donné un sens à mes pourquoi, tu as tué la peur… »).
Une grande fête qui a permis à tous les patients et à toutes les personnes qui les entourent et les soutiennent au quotidien d’oublier, l’espace d’un instant, le quotidien de la maladie et de la chimiothérapie. Une parenthèse qui s’est poursuivie à l’Hôtel de la Marine, qui a gracieusement accueilli tous les cortèges pour un cocktail dînatoire, dont chacun est reparti le cœur plein et les mains pleines de cadeaux, dont de délicieuses madeleines signées François Perret.
Le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez les femmes avec 12 000 décès par an. On estime qu’une femme sur huit est touchée par la maladie. Ces chiffres illustrent l’importance cruciale de la sensibilisation, de la recherche et du dépistage pour améliorer les perspectives de guérison et réduire l’impact de cette maladie.