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« Ce n’est pas la fin »


Même s’il a été dominé par Carlos Takam samedi au Zénith, le Français continue de s’accrocher à son rêve de devenir un jour champion du monde. Et promet de travailler encore plus dur.

Au Zénith de Paris

Tony, as-tu des regrets à propos de ce combat ?

Tony Yoka : Je suis surtout déçu, ce n’est pas une histoire de regrets… Par rapport à l’année dernière (défaite contre Martin Bakole en mai 2022) où je n’ai pas fait un bon stage, cette année ça s’est bien passé. Mais Carlos a aussi beaucoup travaillé. Il était le plus fort.

C’est votre deuxième défaite consécutive alors que vous vouliez vous remettre sur les rails. Tu tombes de très haut…

Par rapport à mes quatre mois de préparation, oui, mais c’est de la boxe. Je ne voulais pas revenir avec une petite bagarre. J’ai dit qu’il était l’adversaire le plus fort que j’allais rencontrer dans ma carrière et c’est effectivement une vraie référence chez les poids lourds. Je repars avec une défaite mais j’ai bien écouté les mots que Carlos m’a glissé après le combat et ça me pousse à retravailler.

Qu’est-ce qui vous a manqué sur le ring ?

Il était tactiquement plus intelligent. Il a trouvé la brèche plusieurs fois. Ça me manquait de travailler entre les séries. Même si je l’ai bloqué, je l’ai trop laissé travailler. Je voulais boxer, prendre un peu plus de distance mais c’est difficile de le faire sur dix rounds.

Avez-vous semblé avoir du mal dans le combat à mi-distance?

C’était son point fort. Il a beaucoup plus d’expérience que moi dans ce domaine que j’ai travaillé à l’entraînement. J’ai essayé de répondre mais il a exagéré.

« J’ai pas le menton de verre et les coups, j’en prends »

Avez-vous eu peur d’un coup qui aurait été particulièrement dur à encaisser contre Martin Bakole ?

Je me suis donné à 100% et je n’avais aucune appréhension à ce sujet. Même si on est dans les poids lourds, je n’ai pas le menton de verre et les coups, je les encaisse.

Comment récupérer après ce nouvel échec ?

Écouter…. Dans la vie c’est comme ça, on tombe et on se relève. La défaite de l’an dernier a été beaucoup plus dure, surtout psychologiquement. Cette année, j’ai eu un meilleur combat. Je dois retourner travailler à nouveau. Ce n’est pas la fin. Je dois m’améliorer tactiquement et techniquement.

Est-ce un véritable revers dans la conquête d’une ceinture mondiale ?

Non, ce n’est pas une histoire de fermeture. Dans une carrière de boxeur, il y a des victoires et des défaites. C’est comme ça. Aujourd’hui est une défaite, demain ce sera une victoire.

Que voulez-vous ici? repos, vacances ?

Non. L’année dernière a été très difficile. J’ai dû couper mais là j’ai déjà un combat prévu le 24 juin. Je vais me remettre au travail dans la même configuration et le même trainer. Je ne pense pas que ce soit un problème d’entraînement. Je dois passer à autre chose. C’est un grand champion Carlos tu sais, il n’a battu personne dans sa carrière.

« A chaque fois que je boxe, la salle est pleine et me soutient »

Qu’allez-vous dire aux personnes qui vous critiqueront après cet échec ?

Je ne les calcule pas trop. Ça fait un moment que je n’ai pas surmonté tout ça. Je préfère me concentrer sur l’amour que les gens me donnent. Chaque fois que je boxe, la salle de sport est pleine et me soutient. Le public est juste. Ils ont estimé que même si je dominais parfois ce soir et que Carlos dominait parfois, il méritait la victoire.

Que t’a dit Takam à la fin du combat ?

Il m’a dit que contrairement aux combats contre Joe Joyce ou Anthony Joshua où il n’avait pas forcément eu le temps de se préparer, là il s’était préparé depuis novembre. Il ne l’a jamais fait depuis si longtemps ni travaillé si dur pour un combat. Ce sont des paroles réconfortantes malgré tout.

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