chef de la police limogé

Moins de deux mois après avoir été confirmé à son poste, Constantinos Skoumas a été démis de ses fonctions dans un contexte de grandes tensions sociales après l’accident de train qui a fait 57 morts.
Le chef de la police grecque a été limogé, a annoncé le gouvernement samedi 18 mars, après les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants qui se sont multipliés depuis l’accident de train du 28 février, le plus meurtrier de l’histoire du pays. Constantinos Skoumas a été démis de ses fonctions, selon le bureau du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, moins de deux mois après avoir été confirmé à ce poste.
Ce limogeage intervient alors que la police a été critiquée pour sa gestion des manifestations qui ont éclaté après la collision entre deux trains près de Larissa (centre-est), qui a fait 57 morts. «Nous apprendrons de nos erreurs», a déclaré Kyriakos Mitsotakis samedi, en déplacement de campagne à Athènes. «Une erreur ne devient un défaut que si elle se répète« .
«La nomination d’un nouveau chef de police vise une mise en œuvre plus efficace des plans opérationnels d’une police moderne concernant la sécurité des citoyens», a précisé le cabinet du Premier ministre. Lors de la dernière manifestation de jeudi, une équipe de la police anti-émeute a été filmée en train de charger et de frapper des manifestants pacifiques sur la place Syntagma, dans le centre d’Athènes.
Les responsables des chemins de fer risquent la réclusion à perpétuité
Quelques heures plus tard, une dépanneuse de la police a percuté un groupe de manifestants qui tentaient de bloquer une rue de la capitale avec des poubelles, en en faisant tomber une au sol. La catastrophe ferroviaire a déclenché des semaines de manifestations, parfois violentes, qui ont mis la pression sur le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis avant les élections prévues en mai.
Lire aussiCatastrophe ferroviaire : pourquoi la révolte gronde-t-elle en Grèce ?
Le ministre des Transports avait démissionné après la catastrophe. Le chef de gare en service au moment de l’accident et trois autres agents des chemins de fer ont été inculpés et risquent la réclusion à perpétuité. Les syndicats avaient depuis longtemps mis en garde contre les lacunes des chemins de fer grecs, décrivant un réseau sous-financé, en sous-effectif et sujet aux accidents après une décennie de réduction des dépenses.
Le ministre des Transports par intérim, Georgios Gerapetritis, a déclaré que les services ferroviaires, suspendus après l’accident, reprendraient progressivement à partir du 22 mars, pour être entièrement rétablis d’ici le 16 avril. Des systèmes de sécurité automatisés seront installés d’ici la fin septembre, a-t-il ajouté.
lefigaro -fp