Comment l’exécutif tente d’arrêter la mécanique du chaos

Des poubelles incendiées, jeudi, à Paris, après la manifestation qui a suivi l’adoption de la réforme des retraites par le 49.3. Lewis Joly/AP
DÉCRYPTAGE – Craignant une « zadisation » du pays, le ministre de l’Intérieur a délivré des messages de fermeté aux préfets, notamment pour protéger les élus de plus en plus ciblés.
Le feu couvait sous les cendres. Il s’est transformé jeudi soir en un véritable incendie qui a traversé le pays. A Paris, Marseille, Bordeaux ou encore Amiens, les mêmes scènes de révolte spontanée éclatent. Chauffés à blanc par une séquence éruptive au Parlement, des citoyens en colère se sont mêlés aux ultra-gauchistes enragés et aux « gilets jaunes » les plus endurcis pour tout détruire sur leur passage. Dans une atmosphère de rébellion généralisée, la mécanique du chaos s’est enclenchée.
Dans les rues de la capitale, le déferlement de colère, jusque-là contenu avec méthode, est soudain devenu incontrôlable. D’abord parce que, contrairement aux huit premières journées nationales d’action contre la réforme des retraites qui avaient fait l’objet de négociations préalables entre les organisateurs et la préfecture de police, des cohortes de manifestants déboulaient sans sommation vers Bourbon Palace. Repoussé par les CRS et les gendarmes mobiles, dont le premier mandat était de protéger…
lefigaro -fp