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« Criss rotten! »: Le suspect Steeve Gagnon hué à son arrivée au palais de justice d’Amqui


AMQUI | L’homme de 38 ans qui aurait percuté une dizaine de piétons au volant de sa camionnette lundi à Amqui a été inculpé de conduite dangereuse ayant causé la mort de deux personnes sous les huées de concitoyens indignés par le drame qui l’a frappé en plein coeur de cette petite commune.

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Steeve Gagnon est accusé d’avoir tué Gérald Charest, 65 ans, et Jean Lafrenière, 73 ans, avec son véhicule. D’autres frais seront éventuellement ajoutés. Dix autres personnes, âgées de moins d’un an à 77 ans, ont été blessées.


Gérald Charest, 65 ans

Photo tirée du Facebook de Gérald Charest

Gérald Charest, 65 ans

L’accusé est arrivé au palais de justice d’Amqui escorté par des policiers, devant des citoyens qui s’étaient rassemblés à proximité.

Gagnon a été violemment chahuté, plusieurs personnes le traitant de « fou », de « pourri ». À un moment donné, jetant un coup d’œil rapide aux personnes qui l’insultaient, Steeve Gagnon a semblé esquisser un début de sourire qui n’a fait que raviver les cris vers lui.


Jean Lafrenière, 73 ans

Photo du Facebook de Jean Lafrenière

Jean Lafrenière, 73 ans

L’affaire reviendra devant le tribunal le 5 avril et jusque-là, l’accusé restera en détention.

Une question

La question était sur toutes les lèvres au Québec mardi : qu’est-ce qui a bien pu pousser le suspect à faire un geste aussi insensé?

Pour le moment, les autorités ne connaissent pas « les motivations et l’état d’esprit » du suspect.

Steeve Gagnon aurait agi seul et de manière préméditée, a avancé la Sûreté du Québec, qui a déployé de nombreux agents pour faire la lumière sur les événements.

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«L’enquête tend à démontrer que les piétons ont été ciblés au hasard», a déclaré Claude Doiron, porte-parole de la SQ.

On sait peu de choses sur Gagnon, qui a été arrêté pour un événement survenu en septembre 2006.

Il a ensuite été visé par un chef de conduite avec facultés affaiblies et un chef de conduite alors qu’il avait plus de 80 mg d’alcool par 100 millilitres de sang.

Il avait vu son permis confisqué, le juge lui interdisant de conduire pendant une durée d’un an.

Le suspect aurait travaillé pour Transport Gino Bois à Amqui, quelques semaines au cours de la dernière année avant de partir en août 2022 pour des raisons de maladie.

« Je l’ai vu une ou deux fois. Il parlait peu. Les gars disaient qu’il était bizarre, mais je ne le connais pas très bien », raconte Yves Gagné, employé de l’entreprise.

A noter qu’aucune demande d’appréciation de son aptitude à comparaître n’a encore été déposée par son avocat.

Le premier ministre François Legault a laissé entendre mardi que Gagnon avait peut-être déjà été « identifié » comme étant à risque.

Selon un voisin de Gagnon, il avait de sérieux problèmes de comportement. Il était évasif, perdu et ses actions pourraient suggérer qu’il était une véritable bombe à retardement.

tragédie sans nom

Le boulevard Saint-Benoît Ouest, à Amqui, ressemblait à une scène d’horreur au lendemain de l’attentat qui a bouleversé cette petite communauté du Bas-Saint-Laurent.

Des marqueurs de preuves ont été posés près de taches de sang, d’une poussette tordue, de petites chaussures d’enfants et de traces de pneus.


L'identification médico-légale a examiné les lieux du drame mardi, en face de la microbrasserie La Captive, où la folie meurtrière a commencé lundi après-midi. On y voit les balises placées par la police qui indiquent le trajet emprunté par la camionnette de Steve Gagnon.

Photo Stevens LeBlanc

L’identification médico-légale a examiné les lieux du drame mardi, en face de la microbrasserie La Captive, où la folie meurtrière a commencé lundi après-midi. On y voit les balises placées par la police qui indiquent le trajet emprunté par la camionnette de Steve Gagnon.

Des témoins ont dit au Enregistrer toujours être hanté par la terrible scène.

« Quand je suis arrivé, il y avait des cadavres partout. Il y avait du sang, des gens qui criaient pour leurs enfants, des morceaux de vêtements qui volaient dans les airs », raconte Isabelle Gagné, témoignant de l’ambiance tragique qui régnait sur les lieux.

Lundi, une dizaine de personnes se tenaient à cet endroit précis, profitant d’une magnifique journée ensoleillée, avant que tout ne bascule.

Même le ciel clair de la veille avait laissé place à la grisaille et au brouillard du matin, signe de la tristesse collective ressentie par les quelque 6 000 habitants de cette petite ville.

ours et fleurs


Des citoyens ont déposé des fleurs et des peluches sur les marches de l'église d'Amqui en mémoire des victimes de la tragédie.

Photo Stevens LeBlanc

Des citoyens ont déposé des fleurs et des peluches sur les marches de l’église d’Amqui en mémoire des victimes de la tragédie.

Quelques curieux à l’air sérieux se sont rendus sur les lieux mardi pour constater l’ampleur du drame. D’autres se sont contentés de déposer des ours en peluche et des fleurs sur le parvis de l’église du village.

Celui-ci a également sonné ses cloches sur les coups de 15h05, heure à laquelle le drame s’est produit.

LES VICTIMES DE CETTE TRAGÉDIE

12 des piétons ont été touchés

3 grièvement blessé dont la vie est à craindre

2 mort (les deux sont d’Amqui)

6 d’autres personnes qui ont subi des blessures graves à différents niveaux

► Parmi les blessés figurent un enfant de moins d’un an et un autre de presque 3 ans

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