Dans l’intimité d’Annie Ernaux sur grand écran Avec Le Super 8 Ans

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Co-réalisé avec son fils David, ce film du nouveau prix Nobel de littérature a été présenté en mai à Cannes, avant d’être diffusé sur Arte.
« C’est à la fois l’histoire de ma vie mais aussi celle de milliers de femmes. » Dans Les Super 8 ans, en salles mercredi, l’écrivaine tout juste nobélisée Annie Ernaux raconte la décennie qui a fait d’elle l’une des plus grandes voix de la littérature. Co-réalisé avec son fils David, ce film a été présenté en mai dans l’une des principales sections du festival de Cannes, avant d’être diffusé sur Arte.
Il est né d’une envie : se réapproprier des dizaines de films Super 8 tournés entre 1972 et 1981 par son ex-mari aujourd’hui décédé. « Ces films avaient été rangés dans un tiroir pendant des années et avaient été quelque peu oubliés. Un jour, nous les avons observés avec mes fils et mes petits-enfants. C’est là, de fil en aiguille, que David m’a proposé d’en faire un film, sur lequel j’attacherais une histoire», a raconté à l’AFP l’auteur de 82 ans, en marge du Festival de Cannes.
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Si l’idée de faire des films ne l’a jamais vraiment intéressée, Annie Ernaux s’est laissée aller »prendre le jeu« : »Je me suis vraiment investie dans cette histoire qu’on entend, car c’était important pour moi de me raconter avec mes propres mots« , elle a ajouté. Dans le film, le spectateur découvre une Annie Ernaux mariée avec deux jeunes enfants. A chaque fois, l’auteur est au premier plan, omniprésent. Mais à y regarder de plus près, c’est une femme qui semble mal à l’aise dans sa nouvelle vie que le public rencontre.
Femme tiraillée entre ses devoirs d’épouse, sa vie de bourgeoise, elle a fait défection de sa classe comme elle le racontait dans « Le lieu», et son envie d’écrire. Pas un film de souvenirs, il documente certes les années qui l’ont forgée en tant qu’écrivain mais décrit aussi une époque, celle des Trente glorieuses et la soif de vivre d’une génération en quête d’émancipation et de voyages.
« Je peux affirmer que ces dix années sont les années majeures de ma vie car elles vont confirmer mon envie d’écrire« . En fin de compte, « c’est à la fois l’histoire de ma vie mais aussi celle de milliers de femmes qui ont elles aussi été en quête de liberté et d’émancipation« .
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