Santé

de nouvelles données appellent à la vigilance

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Les chercheurs appellent à rester vigilants face à ces produits, présents notamment dans les parfums.

Largement présentes dans la vie de tous les jours, plusieurs substances chimiques sont depuis longtemps soupçonnées d’affecter le fonctionnement des hormones. Des études récentes confirment que ces perturbateurs endocriniens présentent un risque particulier pendant la grossesse.

Il y a «  une exposition encore aujourd’hui prépondérante dans la population générale », explique Claire Philippat, chercheuse à l’Inserm, qui a supervisé une étude menée auprès de plusieurs centaines de femmes enceintes. Paru ce mercredi dans le magazine Perspectives de la santé environnementale, ce travail porte sur trois produits qui appartiennent chacun à une grande famille de polluants : les parabènes, les phénols et les phtalates. On les retrouve au quotidien dans les emballages plastiques, les objets en PVC, les produits de beauté…

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Niveaux inhabituels d’hormones thyroïdiennes

Les chercheurs ont mesuré deux paramètres : combien ces éléments se retrouvent dans le corps des femmes enceintes, et si leur présence est associée à un dysfonctionnement de la thyroïde, une glande qui produit plusieurs hormones importantes pour la mère et l’enfant à naître. «  Ce sont des hormones qui sont cruciales pendant la grossesse pour le bon développement du cerveause souvient Mme Philippat. Même de petits changements dans les hormones thyroïdiennes peuvent être associés à des troubles neurodéveloppementaux plus tard dans l’enfance. »

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Sur le premier plan, l’étude est définitive. Presque toutes les femmes ont montré des traces des composants recherchés, un résultat d’autant plus frappant que les chercheurs ont utilisé une méthodologie beaucoup plus stricte que dans les précédentes études de ce type, en multipliant les échantillons au cours d’une même grossesse. Surtout, l’étude conclut qu’il existe un lien entre leur présence et un déséquilibre hormonal. Lorsqu’un de ces éléments est présent dans l’organisme, on observe généralement un fonctionnement anormal de la thyroïde avec des niveaux inhabituels d’hormones produites. Ces résultats rejoignent des travaux antérieurs qui mettent en évidence les risques potentiels de ces polluants – qualifiés de perturbateurs endocriniens lorsqu’ils perturbent le fonctionnement hormonal – chez la femme enceinte.

Un risque de prématurité

Certes, les conséquences concrètes restent à établir : « ce qui n’a pas été examiné dans cette étude, c’est comment ces changements dans les hormones thyroïdiennes affectent la santé de l’enfant ; c’est notre prochaine étape », explique Mme Philippat. Mais, à ce niveau, la recherche progresse aussi. Paru cet été dans la revue Jama Pédiatrie, une vaste étude a établi un lien entre les naissances prématurées et l’exposition aux phtalates. «  L’exposition aux phtalates pendant la grossesse peut être un facteur de risque exploitable pour la prématurité concluent les chercheurs. Ces polluants sont plus spécifiquement issus de l’acide phtalique. Ils sont généralement utilisés dans les plastiques, mais sont également utilisés dans les parfums.

Cette étude est particulièrement intéressante par sa portée. Il prend en compte une quinzaine d’études préliminaires, menées sur trente ans auprès de plusieurs milliers d’Américaines, et compile leurs résultats. Chez les femmes les plus exposées aux phtalates, le risque d’accoucher trop tôt n’est pas démultiplié, mais il est renforcé. Il augmente d’environ un sixième.

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Au niveau individuel, cela ne fait pas une grande différence. Mais, collectivement, cela signifie que de nombreuses naissances prématurées pourraient être évitées en limitant l’exposition à ces produits. Il suffirait de le faire d’une manière modeste », a tweeté Kelly Ferguson, l’une des chercheuses à l’origine de cette étude, à l’occasion de sa publication en juillet. Elle considérait qu’il était le bienvenu réduire ou éliminer l’utilisation de phtalates dans certains produits de consommation », relance la question de la régulation de ces produits.

Dans l’Union européenne, certains phtalates sont interdits pour des usages spécifiques, par exemple pour l’emballage de produits alimentaires, et une réglementation plus stricte est à l’étude. Mais il vient d’être reporté par Bruxelles. Sans attendre un changement de législation, les chercheurs incitent les femmes enceintes à prendre quelques mesures de précaution simples.“ Il n’est pas facile de limiter l’exposition, mais cela peut être essayé », a expliqué Kelly Ferguson, évoquant notamment le fait d’éviter l’utilisation de produits parfumés.

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