Le manager de l’équipe de France U18 Stéphane Cambos a décidé de prendre les devants, en portant plainte contre la FFR pour dénonciation calomnieuse.
C’est dans un entretien accordé à nos confrères de Sud Ouest qu’Arnaud Dupin, l’avocat de Stéphane Cambos, le sélectionneur de l’équipe de France U18, a révélé la contre-attaque qu’ils préparent. « Ce n’est pas au président de la FFR de rendre justice »il annonce : “Aujourd’hui, nous sacrifions un homme, le clouons au pilori, nous l’accablerons de tous les maux. Notons que Florian Grill, le président de la FFR, a rappelé lors de son voyage en Argentine que c’était un principe fondamental de notre droit. qui est la présomption d’innocence. Visiblement, ici, concernant Stéphane Cambos, il l’a oublié.
Stéphane Cambos se serait fait dire : “Vous faites trop attention”
Pour rappel, suite à la disparition de Medhi Narjissi à Dias Beach en Afrique du Sud, la fédération avait lancé une enquête interne pour tenter d’en savoir plus sur l’organisation et donc sur la responsabilité de cet événement tragique. ” Dans son rapport, la FFR s’interroge sur les conditions d’organisation de cette séance tout en indiquant que Stéphane Cambos était conscient des dangers de Dias Beach.exprime l’avocat, toujours dans le Sud-Ouest. Cela revient à le désigner comme responsable de la disparition de Medhi Narjissi. Cela s’appelle une exécution.
Les questions de sécurité relèvent de la responsabilité de la DTN
De manière plus technique, Me Dupin détaille comment son client a été choisi pour cette tournée en Afrique du Sud : ” Stéphane Cambos, à qui nous donnons le titre de « manager de l’équipe de France U18 »a été informé la veille ou l’avant-veille de sa nomination et de son départ pour l’Afrique du Sud. Ceci sans la moindre lettre de mission qui encadre ses fonctions. Il a découvert par la suite l’existence d’un ordre de mission qui n’a pas été soumis à sa signature et dans lequel il est écrit que les questions de sécurité relèvent de la responsabilité de son supérieur, la DTN.
Enfin, sur les détails de ce qui s’est passé, l’avocat indique que “le programme de cette tournée est réalisé par la fédération avec le tour opérateur”. L’idée a été avancée d’organiser une séance de récupération dans l’eau, qui aurait dû avoir lieu “à la fin de l’excursion à l’hôtel”. » On aurait dit à Stéphane Cambos, compte tenu de ses réticences : “Tu es trop prudent.” Un point sur lequel le rapport ne s’attarde pas : Stéphane Cambos et Robin Ladauge, le préparateur physique, sont au même niveau hiérarchique. Ils sont tous deux des cadres techniques nationaux et n’ont aucune dépendance hiérarchique l’un par rapport à l’autre. Si le préparateur a décidé, et c’est l’enquête pénale qui devra le déterminer, de prendre des latitudes avec le programme établi, c’est sa responsabilité.