Divisés, les Vingt-Sept peinent à relever le défi américain

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présente le «plan industriel Green Deal» de l’UE pour garantir que l’Union joue un rôle de premier plan dans la production de technologies propres le 1er février 2023. YVES HERMAN/REUTERS
DÉCRYPTAGE – Les subventions massives de Joe Biden pour verdir l’économie américaine pourraient siphonner 25 milliards d’euros d’investissements au Vieux Continent, selon les premières estimations de la Commission de Bruxelles.
Cela fait six mois que la promulgation de l’Inflation Reduction Act (IRA) a déclenché un signal d’alarme chez les Européens sur l’avenir de leur industrie. Les subventions massives de Joe Biden pour le verdissement de l’économie américaine (369 milliards de dollars), visant à attirer les délocalisations dans l’énergie ou l’automobile, pourraient siphonner 25 milliards d’euros d’investissements du Vieux Continent, selon les premières estimations de la Commission de Bruxelles. Depuis, les décisions d’implantation outre-Atlantique se sont multipliées, de Volkswagen à Northvolt ou Tesla, dans l’automobile, les batteries ou les panneaux solaires.
Après avoir réagi comme des lapins pris dans les phares d’une voiture, les Européens ont d’abord tenté d’apaiser Joe Biden, avant de préparer leur riposte, annoncée ce jeudi à Bruxelles. Emmanuel Macron, puis Bruno Le Maire en tandem avec son homologue allemand Robert Habeck, avant Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission…
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