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Dynastie : ce mot appartient-il encore au vocabulaire du monde sportif ?

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On a toujours dit qu’une dynastie était une équipe qui remportait successivement plusieurs titres. Les Canadiens des années 50. Les Canadiens des années 70, les Islanders des années 80.

Depuis cette époque, une dynastie propose une définition corrigée. On parle plutôt d’une organisation qui flirte avec l’excellence. Le résultat final ne se traduit pas toujours par un championnat, mais les actions menées chaque année, les changements dans l’effectif, ont permis aux équipes de maintenir un niveau très élevé.

Mais penser en termes de dynastie, c’est croire à l’improbable, les nouvelles structures administratives entravant la perspective de dominer durablement la concurrence.

Pour quelle raison ?

Car, à chaque fois qu’on gagne le championnat, qu’on monte sur le podium avec la Coupe Stanley à bout de bras, les décideurs savent très bien qu’il y aura une facture salée qu’il faudra payer.

Quand ?

Dans un an, dans trois ans, dans cinq ans. Tout dépend de la perspicacité des décideurs… mais en fin de compte, la dette devra être remboursée. Car il faut le reconnaître : gagner la Coupe Stanley entraîne une augmentation significative des engagements financiers.

Réduire les dépenses

Toutes les équipes qui ont remporté la Coupe Stanley depuis 2014 ont dû verser des sommes astronomiques à des patineurs de haut niveau. Ils ont desserré les cordons de la bourse afin de garder dans le giron de l’entreprise ceux qui ont largement contribué au succès de la formation et dont l’impact majeur est incontestable.

Ces contrats variant entre 9 et 12 millions de dollars ont entraîné des changements majeurs dans la main-d’œuvre. Puisqu’un plafond salarial doit être respecté, les joueurs qui ont joué un rôle important dans les résultats ont changé d’adresse.

Dès lors, comment penser en termes d’établissement d’une dynastie alors qu’un championnat crée très souvent une instabilité au niveau de l’effectif ?

Les six derniers champions de la Coupe Stanley ont dû faire face à l’inévitable. Les dépenses salariales ont dû être réduites. Si nous jetons un coup d’œil aux changements apportés par les anciens champions – et cela inclut le Lightning de Tampa Bay – qui montre les premiers signes inquiétants des conséquences de la victoire de la Coupe Stanley.

Kings de Los Angeles


Photo Denis Brodeur/Getty

Les Kings ont évité des changements majeurs après avoir remporté la première Coupe Stanley. Mais, après la seconde, les règles du jeu ont dû être modifiées. Premièrement, Anze Kopitar et Drew Doughty ont obtenu des méga contrats. Le gardien Jonathan Quick a également été récompensé suite à ses performances fulgurantes. Pour les autres, il a finalement fallu faire le ménage, Tyler Toffoli, Alec Martinez, Jake Muzzin, Trevor Lewis, Tanner Pearson sont partis.

Le problème pour les Kings était aussi l’entêtement de Darryl Sutter qui avait créé pas mal de remous en estimant que des joueurs au gabarit imposant étaient toujours la solution. Cependant, pendant tout ce temps, la tendance était à la vitesse et aux jeunes joueurs. Pendant des années, les Kings ont pataugé dans la médiocrité. La nouvelle administration dirigée par Luc Robitaille a mis beaucoup d’emphase sur le développement et le repêchage des joueurs amateurs.

Pingouins de Pittsburgh


Photo Denis Brodeur/Getty

Les Penguins représentent l’une des organisations les mieux structurées de la ligue. Du moins depuis plusieurs années, mais depuis quelques saisons, le premier signe qu’il faudrait penser à revoir la philosophie de l’équipe est apparu. Nous avons donné des contrats à Evgeni Malkin et Kristopher Letang l’été dernier. On veut une autre Coupe Stanley, mais le trio complété par Sidney Crosby a vieilli. Les Penguins participent aux séries éliminatoires chaque année, mais les quatre derniers printemps n’ont fait que passer, étant éliminés au premier tour. Dans les ligues mineures, la relève des Penguins a de quoi inquiéter. Le plafond salarial est un problème majeur et on se demande si Ron Hextall occupera le poste l’année prochaine. Une équipe vieillissante, une équipe qui a du mal à rivaliser avec les équipes rapides et jeunes. On a choisi d’aller avec les vétérans ces dernières années… aujourd’hui, on se demande s’il n’aurait pas fallu faire des changements majeurs ?

On veut une autre Coupe Stanley avec Malkin, Crosby et Letang, mais on semble très loin de cet objectif.

Blues de Saint-Louis


Photo Denis Brodeur/Getty

Doug Armstrong est l’un des meilleurs directeurs généraux de la ligue. Après avoir remporté la Coupe Stanley en 2019, il savait qu’il finirait par devoir payer une lourde facture. Il a pris des mesures drastiques. Il n’a pas renouvelé le contrat d’Alex Pietrangelo. Il a reconstitué sa brigade défensive. Il a également échangé Ryan O’Reilly et a laissé David Perron libre comme le vent, Perron signant un pacte avec les Red Wings de Detroit. Il a choisi de confier son équipe aux jeunes Thomas et Kyrou. Il a rempli sa valise de choix de première ronde, bref, il sera très actif dans le repêchage des joueurs amateurs.

Armstrong s’est vite rendu compte qu’il allait avoir beaucoup de problèmes après la victoire surprise des Blues en 2019. Mais il semble avoir réagi au bon moment. Il ne devrait pas tarder à cette équipe de reconquérir une place qu’elle occupait en Division Centrale depuis quelques années, c’est-à-dire une équipe rivalisant avec de bons éléments.

Blackhawks de Chicago


Photo Denis Brodeur/Getty

Il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour se rendre compte à quel point le prix à payer est parfois élevé. Trois Coupes Stanley (2010, 2013 et 2015), puis les Blackhawks ont perdu au fil des ans Brent Seabrook (blessure), Duncan Keith, Patrick Kane, Marian Hossa, Corey Crawford, Brandon Saad, et probablement cet été Jonathan Toews partiront.

Les contrats accordés à Kane et Toews, 10 500 000 $ par saison pour une période de huit ans, ont entraîné le départ d’Artemi Panarin. Ils ont provoqué des changements dans le personnel de soutien. L’organisation a commis des erreurs lors de la sélection des joueurs amateurs. Elle a manqué de jugement dans l’évaluation de plusieurs patineurs lors de la conclusion de transactions, notamment dans le dossier Panarin.

Bref, voilà que les Blackhawks se retrouvent dans le bas du classement et il faudra des années avant qu’ils ne retrouvent une certaine respectabilité.

Capitales de Washington


Photo Denis Brodeur/Getty

La philosophie de l’entreprise convient parfaitement à Alexander Ovechkin. La conquête de la Coupe Stanley en 2018 avait convaincu à l’époque que nous avions choisi la bonne direction avec des vétérans aguerris. Cinq ans plus tard, Dmity Orlov, Chandler Stephenson, Lars Eller, Jakub Vrana, Andre Burakovsky, Braden Holtby, Matt Niskanen, Brooks Orpik, Philipp Grubauer sont tous partis. Les Capitals ont fait du ménage au cours des dernières semaines en échangeant Orlov et Eller, les deux joueurs testeront le marché des agents libres sans restriction cet été.

Une indication que cette organisation opère un virage majeur, d’autant plus que Nicklas Backstrom n’est plus aussi efficace, que TJ Oshie est souvent à l’infirmerie et que la blessure subie par John Carlson a suscité des inquiétudes. Il faut maintenant donner une chance aux jeunes joueurs. La patience a ses limites et l’argent aussi.

Foudre de Tampa Bay


Photo Denis Brodeur/Getty

De la première conquête de la Coupe Stanley à l’édition d’aujourd’hui, les joueurs qui ont quitté le Lightning sont : Ondrej Palat, Yanni Gourde, Blake Coleman, Ryan McDonagh, Barclay Goodrow, Mathieu Joseph, Tyler Johnson, Jan Rutta, Luke Schenn. Julien BriseBois a été un véritable magicien en menant son organisation à deux titres de la Coupe Stanley et à une participation à la Grande Finale l’an dernier. Mais a-t-il encore quelques lapins dans son chapeau ?

Nous sommes en droit de poser des questions. Le plafond salarial a forcé la main de BriseBois. En cours de route, il a dû donner des contrats à Nikita Kucherov, Brayden Point, Andrei Vasilevskiy, Michael Sergachev, Anthony Cirelli, Nick Paul. Le vase déborde.

Le Lightning est toujours une équipe au top, mais on se rend compte de plus en plus qu’ils ne sont plus aussi redoutables que par le passé. Son personnel de soutien n’a pas les mêmes ressources que Gourde, Coleman et Goodrow. Le pire : la banque de draft du Lightning est pratiquement vide…



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