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Elisabeth Borne opte pour une facture et plus de consultations

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Le gouvernement va ouvrir un nouveau cycle de consultations sur la réforme des retraites, en vue d’adopter un projet de loi « avant la fin de l’hiver », a indiqué jeudi à l’AFP Elisabeth Borne, à l’issue d’une réunion hier soir. veille à l’Elysée avec la majorité présidentielle.

L’exécutif a fini par trancher : Emmanuel Macron et son Premier ministre ont finalement décidé de temporiser sur sa réforme des retraites décriée, en rouvrant un nouveau cycle de consultations avec les partenaires sociaux et les forces politiques en vue d’adopter un projet de loi mondiale « avant la fin de l’hiver ». », a annoncé jeudi 29 septembre Elisabeth Borne à l’AFP.

Il n’y aura donc pas de « passage en force » sur ce sujet hautement inflammable, comme on le craignait même au sein de la majorité, alors que se profile jeudi une journée de grèves et de manifestations, la première de l’automne, concernant les salaires mais aussi présentée comme un coup de semonce sur retraites.

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A l’issue d’un dîner à l’Élysée autour d’Emmanuel Macron mercredi soir réunissant les cadres de la macronie, s’est imposé « le choix du dialogue et de la concertation », a déclaré le Premier ministre, détaillant une démarche relativement souple, mais aussi accrochée à la promesse présidentielle d’une application de la réforme à l’été 2023.

Le chef du gouvernement souhaite présenter « un bilan » de ces discussions avec les partenaires sociaux et les forces politiques « avant Noël », laissant ainsi près de trois mois de discussions potentielles autour d’une réforme déjà en gestation lors du précédent quinquennat, avant interrompue par la pandémie de Covid-19.

Et « nous sommes favorables à l’inscription de cette réforme dans un projet de loi qui devrait être voté avant la fin de l’hiver, pour l’entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023 », a-t-elle ajouté.

Régimes spéciaux au menu des discussions

Dans cette perspective, Elisabeth Borne a demandé au ministre du Travail Olivier Dussopt « d’entamer dès la semaine prochaine des négociations » avec les organisations patronales et syndicales, ainsi qu’avec des « groupes parlementaires ».

Au menu des concertations figurent le « dispositif de carrière longue », prenant en compte « ceux qui ont eu des emplois difficiles », « la prévention de l’usure au travail », « des sujets d’aménagement de fin de carrière, et de transition entre les emplois et la retraite », « l’emploi des seniors et la lutte contre les discriminations dont les seniors peuvent être victimes », « les régimes spéciaux », « la revalorisation (à 1.100 euros, ndlr) du minimum retraite pour les personnes ayant fait une carrière complète » et, « d’une manière générale, l’adaptation des paramètres pour assurer l’équilibre financier du système », a détaillé le Premier ministre.

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Cette décision, qui repose sur une « convergence totale entre les différentes composantes de la majorité » selon Élisabeth Borne, met fin à plusieurs jours d’atterrages et de divisions sur la manière d’engager cette réforme des retraites, qui prévoit notamment un « report progressif dès l’âge de départ de 4 mois par an, culminant à 65 ans en 2031 », a rappelé le Premier ministre.

Si « le cadre de cette réforme avait été clairement posé dans la campagne présidentielle et avait aussi été réaffirmé », selon elle, la méthode a fait débat : faut-il un simple amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) examiné en octobre ? à l’Assemblée, la piste la plus controversée et qui avait notamment pointé l’allié du MoDem ? Un passage par un PLFSS correctif en janvier ? Ou une facture ad hoc ?

« Bien élever les enjeux » de la réforme

Cette dernière option semble donc privilégiée à ce stade par l’exécutif… à condition qu’il parvienne à ouvrir les consultations, alors que les syndicats et une grande partie de l’opposition politique sont vent debout contre le fond même de cette réforme.

« Il y a des sujets importants sur lesquels nous souhaitons ouvrir la discussion et donc nous nous plaçons dans une hypothèse où nous pouvons mener une consultation », a souligné Élisabeth Borne, tout en refusant toutefois d’écarter définitivement la possibilité d’un amendement. au PLFSS.

Un projet de loi dédié présente également un risque majeur pour l’exécutif, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée.

Il pourrait l’obliger à dégainer l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote sauf en cas de motion de censure, mais il ne peut être utilisé qu’une seule fois par session parlementaire. En revanche, il est possible de tirer à volonté avec cette arme sur des textes budgétaires comme le PLFSS.

Plus généralement, Elisabeth Borne entend « profiter des prochaines semaines pour bien redire les enjeux » de la réforme. « Parce que ça fait un moment qu’on ne parle plus des enjeux, mais de la méthode », a-t-elle déploré.

Avec l’AFP

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