EN DIRECT – Retraites : le 49.3 « n’est pas un aveu d’échec, mais c’est navrant », estime Olivier Dussopt

La journée de samedi a été marquée par de nombreuses annonces et mobilisations. D’abord, le gouvernement a brandi la menace de réquisitions des salariés des raffineries, si les grévistes interrompaient le bon fonctionnement de ces installations. Le ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, est également revenu sur les propos du représentant de la CGT des Bouches-du-Rhône, Olivier Mateu, qui a récemment conseillé de «ravitailleravant que la chaîne d’approvisionnement ne soit perturbée par le mouvement social : «Ce qui me choque avant tout, ce sont les pompiers incendiaires. On essaie de créer de la panique, de l’anxiété, pour que les gens aillent chercher de l’essence et qu’on se retrouve potentiellement sans», s’est indigné le ministre.
Si la CGT promet d’intensifier la mobilisation dans les raffineries, TotalEnergies précise qu’en l’état, la raffinerie de Feyzin fonctionne effectivement, mais «débit réduit« . De son côté, Donges est à l’arrêt »depuis plusieurs semaines pour des raisons techniquesquelle que soit la grève en cours. A La Mède, les expéditions sont bloquées, et, là encore, «unités de production de biocarburants […] sont arrêtés pour des travaux d’entretien indépendamment de la grève« , pendant une semaine. Enfin, à Gonfreville-l’Orcher, «les expéditions sont bloquées du côté du raffinage», entraînant des perturbations : certaines unités sont placées «de préférence en recirculation« , d’autres sont arrêtés, et d’autres «rester en fonctionnement normal et assurer leur productionils disent.
A Paris, où la grève des éboueurs laisse des milliers de tonnes de déchets joncher les trottoirs, la préfecture de police a indiqué que, suite à de premières réquisitions, «La collecte et le traitement des ordures se poursuivent« . Quelques heures plus tard, la mairie de Paris constatait un «stabilisationdu volume de déchets non collectés, qui n’a cessé d’augmenter jusqu’à présent : son dernier relevé, vendredi, faisait état de quelque 10 000 tonnes d’ordures en attente de collecte dans les rues. Demandé par Le Figaro dans la matinée, la préfecture confirmait que les réquisitions de salariés avaient commencé : «5 garages poids lourds ont repris leur activité, 2 sociétés concessionnaires de traitement ainsi que plusieurs agents sont requis depuis hier pour assurer la collecte et le traitement des ordures« , avons-nous commenté.
La journée a également été marquée par des manifestations dans de nombreuses villes de France, comme Bordeaux, Nantes, Marseille, Valence, Besançon, Roanne, Saint-Etienne, Paris ou encore Brest et Grenoble ou Lyon. Des violences ont été constatées à certains endroits, comme Nantes et Brest. Dans la capitale, où la préfecture avait interdit les manifestations place de la Concorde et à proximité des Champs-Élysées après deux nuits d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, des débordements ont de nouveau eu lieu, dans le sud de la ville.
Lors de la manifestation à Nantes, ce samedi. Loïc Venance / AFP
Dans la manifestation parisienne, samedi soir. BART BIESEMANS / REUTERS
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