En Lorraine, des menuisiers répètent le montage de la future flèche de Notre-Dame

Des charpentiers travaillent à l’assemblage de la nouvelle flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris, à Briey, dans l’est de la France, le 16 mars 2023. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
La structure de 58 mètres de haut, qui couronne la nef, En Lorraine, les menuisiers répètent le montage de la base de la flèche de la cathédrale de Paris, partie en fumée le 15 avril 2019.
Le montage de la future flèche de Notre-Dame de Paris a franchi jeudi une étape clé en Lorraine avec une répétition générale pour le montage de son soubassement, près de quatre ans après l’incendie de la cathédrale. La flèche, qui culminera à 58 mètres comme son modèle du XIXe siècle, est composée de cinq parties, dont « le tabouret », sa base sur quatre supports en chêne exceptionnel ; à lui seul, il pèse 80 tonnes.
«Pendant quatre mois, nous avons dessiné et validé les plans, puis dessiné les dessins d’exécution au sol selon la méthode ancestrale du piquage et du lignage. Et aujourd’hui, l’équipe de levage imbrique ces pièces de bois, extraordinaires par leurs dimensions, les unes dans les autres.», explique Patrick Jouenne, responsable des charpentiers. «C’est le travail d’une vieil continue. Cette reconstitution est un chef-d’oeuvre.»
Le tabouret, une fois assemblé à Briey (Meurthe-et-Moselle), sera démonté avant d’être transporté à Paris pour être assemblé sur le toit du bâtiment. «Bientôt nous verrons dans le ciel de Paris la flèche et son coq», se félicite le général Jean-Louis Georgelin, qui préside l’établissement public de la reconstruction. La livraison du tabouret est prévue pour le 15 avril 2023, quatre ans après l’incendie.
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Livraison prévue le 15 avril
La nouvelle flèche, reconstruite à l’identique de celle conçue par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc, culminera à 96 mètres du sol. Elle utilise les mêmes matériaux que l’original : du chêne pour la structure (500 tonnes) et du plomb pour la couverture et les ornements (250 tonnes). Pour placer la flèche, il faudra d’abord achever la reconstruction des quatre arcs en pierre de taille de la croisée du transept, au cœur de la cathédrale. La réouverture de la cathédrale, au moins pour le culte, est prévue fin 2024, selon le ministère de la Culture.
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