Faillite de la Silicon Valley Bank : impacts pour les entreprises locales
La faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) a ébranlé le secteur technologique mondial, y compris au Québec, et les répercussions pourraient se faire sentir pendant plusieurs mois.
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La start-up québécoise-californienne Sonder, dans laquelle Investissement Québec (IQ) a investi 20 M$ US en 2020, a révélé la semaine dernière qu’elle détenait 22 M$ US dans des comptes SVB, en plus d’un prêt sur marge de 13 M$ US accordé par l’institution .
Une autre start-up née à Montréal, Repare Therapeutics, dont le Fonds FTQ est actionnaire, avait environ 5 millions de dollars américains en dépôts auprès de la SVB.
Prêt pour Lightspeed et White Star
La banque californienne a également prêté de l’argent à d’autres entreprises fondées par des Québécois, dont Lightspeed Commerce et White Star Capital, dans lesquelles la Caisse de dépôt et IQ ont investi.
« Nous sommes rassurés par l’intervention des autorités américaines qui ont annoncé leur intention de garantir l’intégralité des dépôts de la banque. Si les entreprises du portefeuille subissent un contrecoup, nous évaluerons la situation au cas par cas », a déclaré le Enregistrer une porte-parole d’Investissement Québec, Isabelle Fontaine.
Un représentant au Québec
En 2021, la SVB avait mis le pied au Québec en faisant d’un ancien de Desjardins, Karl Théard, son représentant à Montréal.
Les entreprises d’ici qui détenaient un prêt auprès de la banque devront se tourner vers d’autres institutions financières moins spécialisées dans le secteur technologique.
« Cela leur coûtera beaucoup plus cher » à cause de la hausse des taux d’intérêt, note Philippe Telio, fondateur de Startup Fest. « Il sera plus difficile de trouver une ligne de crédit. »
L’économiste en chef de iA Groupe financier, Sébastien McMahon, estime qu’il faudra du temps avant que la situation bancaire ne se stabilise aux États-Unis.
« On est dans des mouvements de panique, dans l’irrationalité », résume-t-il.
Comme la plupart des économistes, M. McMahon ne s’attend pas à une contagion au Canada, où les banques sont plus fortes. Cependant, il prévient que le risque d’une récession frappant l’Amérique du Nord en 2023 a considérablement augmenté.
Le Bureau du surintendant des institutions financières a annoncé dimanche qu’il exerce désormais un « contrôle temporaire » des actifs de la branche canadienne de la SVB.
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