LE New York Times entre officiellement en campagne pour l’élection présidentielle américaine. La rédaction a annoncé lundi soutenir Kamala Harris, la désignant comme « le seul choix patriotique » face à Donald Trump.
L’influent journal américain n’a toutefois pas cité le nom de la vice-présidente avant le quatrième paragraphe, préférant se concentrer sur une critique de la candidature de son adversaire républicain. «Cette vérité sans équivoque et décourageante – Donald Trump est inapte à être président – devrait suffire à tout électeur soucieux de notre pays et de la stabilité de notre démocratie pour lui refuser sa réélection.»
Bilan contre bilan
La commission reconnaît que le vice-président “n’est peut-être pas le candidat idéal pour tous les électeurs, en particulier pour ceux qui sont frustrés et en colère face à l’incapacité de notre gouvernement à réparer ce qui a été cassé”. “Pourtant, nous exhortons les Américains à comparer le bilan de Mme Harris avec celui de sa rivale”, explique-t-il, ajoutant que Kamala “Harris est plus qu’une alternative nécessaire”.
Pour le New York Timesil est plutôt rare d’exprimer officiellement un choix pour un républicain dans la course à la Maison Blanche. Le comité de rédaction n’a plus soutenu un candidat de ce camp à une élection présidentielle depuis 1956, avec Dwight Eisenhower.
Cette élection porte « sur quelque chose de plus fondamental » que « des politiques et des principes concurrents » dans un système bipartite, affirme la commission. « À moins que les électeurs américains ne lui tiennent tête, M. Trump aura le pouvoir de causer des dommages profonds et durables à notre démocratie. »
Le « NYT » s’en prend au Parti républicain
Mais pour le journal, les électeurs américains ont aussi raison de demander des précisions sur les propositions du démocrate. Elle peut mener une campagne « avec l’idée qu’être la seule alternative viable à M. Trump peut suffire à la mener à la victoire », poursuit le comité. Une stratégie qui « pourrait en fin de compte s’avérer payante, mais elle ne rend pas service aux Américains et à ses propres résultats financiers ».
En outre, le comité de rédaction qualifie le Parti républicain de “simple instrument” de Donald Trump “dans sa quête de reconquête du pouvoir” et affirme qu’un deuxième mandat du milliardaire “serait bien plus dommageable et source de division que le premier”. . « Kamala Harris est le seul choix », conclut-il.