la coach Corinne Diacre démise de ses fonctions par la FFF

Le comité exécutif (Comex) de la Fédération française de football (FFF) a annoncé jeudi la destitution de Corinne Diacre, coach des Bleues depuis 2017. Elle a fait face à une révolte de plusieurs de ses joueuses, dont les emblématiques Wendie Renard et Marie-Antoinette. Katoto, depuis le 24 février.
A six mois de la Coupe du monde 2023, l’équipe de France féminine va avoir une nouvelle personne à la barre : la sélectionneuse Corinne Diacre, en poste depuis 2017, a été démise de ses fonctions jeudi 9 mars, à la suite d’un comité exécutif (Comex) de l’équipe de France Fédération de Football (FFF).
« Si la FFF reconnaît l’implication et le sérieux de Corinne Diacre et de ses collaborateurs dans l’exercice de leur mission, il apparaît que les dysfonctionnements constatés paraissent, dans ce contexte, irréversibles. Au vu de ces éléments, il a été décidé de mettre un terme à la mission de Corinne Diacre à la tête de l’équipe de France féminine », a indiqué la FFF dans un communiqué.
La crise, longtemps souterraine, a éclaté au grand jour le 24 février avec l’annonce par Wendie Renard (142 sélections) de son retrait de l’équipe de France, expliquant qu’elle ne pouvait « plus endosser le système actuel » trop loin, selon elle, du plus haut niveau.
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Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, stars des Bleues et du Paris SG, se sont engagées et ont taclé le « manque de professionnalisme » de l’encadrement tricolore, sans nommer directement la sélectionneuse. Les Lyonnaises Griedge Mbock (blessées) et Perle Morroni (non sélectionnée) ont également rejoint la fronde.
A ce sujet, le Comex a indiqué « que la manière utilisée par les joueurs pour exprimer leurs critiques n’était plus acceptable à l’avenir ».
Plusieurs candidats à l’emploi
Soucieuse de prendre le problème de front, la FFF a mis en place une commission spéciale, avec Jean-Michel Aulas, Laura Georges, Aline Riera et Marc Keller, tous membres du « Comex » à bord.
Le quatuor a auditionné plusieurs musiciens tandis que certaines « taulières » ont décliné et d’autres n’ont pas été sollicitées, selon leur entourage.
Diacre elle-même a pu s’exprimer pendant près de deux heures mardi, selon son avocat Christophe Ayela. Il a décrit à l’AFP un échange « constructif et concret », alors que le technicien s’est dit, dans un communiqué à l’AFP, « pleinement déterminé à mener à bien (sa) mission et, surtout, à faire honneur à la France lors de la prochaine Coupe du monde » en Australie et Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août), tout en dénonçant une « campagne de diffamation ».
Mais la pression était devenue trop forte, d’autant que Jean-Michel Aulas, président de l’OL et proche de Wendie Renard, ne cachait plus son souhait de voir Diacre partir.
Ce limogeage oblige désormais la FFF à trouver un successeur dans des délais serrés. Le prochain match des Bleues, face à la Colombie en amical, se déroule dans à peine un mois à Clermont. Un groupe de travail sera mis en place pour auditionner les candidats au poste.
Le nom de Gérard Prêcheur, actuel entraîneur du PSG féminin, revient avec insistance. Ces dernières heures, l’ancien entraîneur de l’INF Clairefontaine et ex-entraîneur de l’OL féminin (2014-2017) a pourtant assuré qu’il n’avait pas été contacté par la FFF.
D’autres profils se démarquent, comme ceux de Sonia Bompastor (Lyon), Sandrine Soubeyrand (Paris FC) et Éric Blahic (ancien adjoint de Diacre).
France 24 Sport