La Silicon Valley Bank a distribué des bonus quelques heures avant de faire faillite

« Juste à temps! », comme diraient les Américains. Quelques heures seulement avant que les autorités américaines ne décident de mettre un terme aux activités de la Silicon Valley Bank (SVB), l’établissement distribuait les primes annuelles à ses employés. Les sources citées par le média américain Axios, qui révèle l’information, expliquent que le versement était prévu de longue date et qu’il ne s’agit donc pas de virements précipités. Les employés ont déclaré à d’autres médias américains que les primes annuelles sont traditionnellement versées le deuxième vendredi de mars.

Le montant de cesbonus», qui sont monnaie courante dans le secteur bancaire, n’est pas connue à l’heure actuelle. Un site de recrutement américain estime cependant le montant des primes pour les associés SVB à 12 000 $ et 140 000 $ pour les employés occupant des postes de direction. Avec un salaire moyen de 250 683 $ en 2018, selon Bloomberg, les employés de SVB étaient à l’époque les mieux payés parmi les banques américaines cotées en bourse.

Bien qu’attendu, le décaissement de ces sommes ne manque pas de susciter des interrogations. Il est intervenu vendredi matin, en intégralité »ruée vers la banque» : ce moment où les clients de SVB, pris de panique, ont tenté de récupérer l’argent qu’ils y avaient déposé pour ne pas tout perdre dans le gouffre de la banque. En vain. SVB n’avait pas les liquidités pour faire face à cet afflux de demandes et a fini par fermer ses portes.

Seuls les salariés américains de SVB ont reçu vendredi leur prime pour l’année 2022. Les employés basés à l’étranger n’étaient pas censés y toucher avant la fin du mois et ne le verront probablement jamais.

VOIR ÉGALEMENT – Faillite de SVB : « pas de risque significatif » de contagion en Europe