L’ancien Premier ministre pakistanais accusé de terrorisme – RT World News

Les partisans d’Imran Khan ont violemment affronté des policiers devant un palais de justice
La police d’Islamabad a déposé des accusations de terrorisme contre l’ancien Premier ministre Imran Khan, après que des foules de ses partisans se sont révoltées devant un palais de justice de la capitale pakistanaise. Khan devait comparaître devant le tribunal samedi pour répondre aux accusations de corruption.
Khan, ainsi que plus d’une douzaine de responsables de son parti pakistanais Tehreek-e-Insaf (PTI) et des dizaines de ses partisans, ont été accusés d’une litanie d’infractions, notamment d’émeutes, d’obstruction, d’agression contre des policiers, d’incendie criminel, d’intimidation et de actes de terrorisme, a rapporté dimanche le journal pakistanais The Nation.
Les accusations découlaient d’une émeute devant le complexe judiciaire d’Islamabad samedi, au cours de laquelle des manifestants ont lancé des pierres et des bombes incendiaires sur la police alors qu’ils attendaient que Khan arrive au bâtiment. Une douzaine de véhicules de police ont été incendiés et les agents ont répondu avec des gaz lacrymogènes.
Plus de 50 officiers ont été blessés et 59 partisans de Khan ont été arrêtés, a rapporté l’Associated Press.
La police a fait une descente dans la résidence de Khan à Lahore plus tôt samedi, peu de temps après son départ pour la date d’audience à Islamabad. Une foule de partisans de l’ancien Premier ministre a tenté d’empêcher la police d’effectuer le raid, entraînant des affrontements et 30 arrestations. Le raid n’était pas le premier sur la maison de Khan, et l’ancien chef avait précédemment accusé les autorités d’avoir tenté de l’arrêter et de l’exécuter.
Khan n’est jamais entré dans la salle d’audience samedi. Dans un message vidéo adressé à ses partisans, il a affirmé que la police avait tiré des gaz lacrymogènes sur son véhicule, l’empêchant de sortir. Le juge a reporté son audience au 31 mars.
Ancien joueur de cricket, Khan est devenu Premier ministre du Pakistan en 2018 mais a été évincé en 2022. Il est accusé par l’État d’avoir vendu illégalement des cadeaux officiels qui lui ont été offerts par des dignitaires étrangers pendant son mandat. Khan affirme que les accusations de corruption sont politiquement motivées et visent à l’empêcher de revenir au pouvoir.
Khan a établi des relations économiques et diplomatiques avec la Russie et la Chine pendant son mandat, et il a depuis affirmé que son retrait avait été orchestré par les États-Unis dans le but d’installer un dirigeant plus docile.
Le PTI mène des manifestations à travers le Pakistan et appelle à des élections anticipées depuis l’éviction de Khan. Lors d’un rassemblement en novembre à Wazirabad, un assaillant a ouvert le feu sur Khan, le blessant ainsi que huit autres personnes.
Malgré son drame juridique en cours, Khan est le leader politique le plus populaire au Pakistan, avec un taux d’approbation de 61%, selon un sondage Gallup réalisé plus tôt ce mois-ci. L’actuel Premier ministre Shehbaz Sharif siège à 32 %.
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