L’Arabie saoudite et l’Iran vont rétablir leurs relations dans le cadre d’un accord négocié par la Chine – News 24

Après sept ans de tension, Riyad et Téhéran vont rouvrir des ambassades et relancer un accord de sécurité de 2001
L’Arabie saoudite et l’Iran ont convenu vendredi de reprendre leurs relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades dans les deux prochains mois. Les relations entre le royaume sunnite et la république chiite se sont rompues en 2016, et les deux puissances ont soutenu des parties opposées dans de multiples conflits régionaux.
L’accord est intervenu après plusieurs jours de pourparlers à Pékin. À la suite des négociations, les deux pays ont convenu de rouvrir leurs ambassades « dans un délai n’excédant pas deux mois », et de s’engager à « non-ingérence » dans les affaires intérieures de l’autre, selon une déclaration conjointe de responsables saoudiens, iraniens et chinois.
En outre, Riyad et Téhéran ont déclaré qu’ils reprendraient un accord de coopération en matière de sécurité signé en 2001 et s’efforceraient d’améliorer « la paix et la sécurité régionales et internationales ».
L’Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran en 2016, après que des manifestants ont pris d’assaut ses avant-postes diplomatiques à la suite de l’exécution par le royaume d’un éminent érudit chiite quelques jours plus tôt.
Les précédentes séries de pourparlers visant à résoudre les tensions ont eu lieu en Irak et à Oman en 2021 et 2022.
Outre les divergences confessionnelles, les deux puissances régionales se sont affrontées sur des questions géopolitiques majeures. L’Arabie saoudite entretient des relations économiques et militaires étroites avec les États-Unis, tandis que l’Iran a été lourdement sanctionné par Washington pour son programme nucléaire. Les administrations américaines successives ont menacé Téhéran de conséquences diplomatiques ou militaires s’il développait des armes nucléaires, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin avertissant jeudi que les États-Unis « ne permettra pas à l’Iran d’acquérir une arme nucléaire. »
Riyad et Téhéran soutiennent les camps opposés dans les guerres civiles au Yémen et en Syrie, tandis que l’Iran soutient le mouvement Hezbollah au Liban. L’Arabie saoudite, ainsi que les États-Unis et Israël, considèrent le Hezbollah comme un groupe terroriste.
En décembre, Téhéran a accusé l’Arabie saoudite – ainsi que les États-Unis et Israël – d’inciter à des émeutes antigouvernementales à travers l’Iran. S’adressant à l’agence de presse IRNA vendredi, le chef du Conseil de sécurité nationale iranien, Ali Shamkhani, a déclaré qu’il espérait que l’accord « dissiper les malentendus… et conduire au développement de la stabilité et de la sécurité régionales ».
Le rôle de Pékin dans la négociation de l’accord est une victoire diplomatique majeure pour la Chine, qui s’est également positionnée comme un intermédiaire potentiel entre l’Ukraine et la Russie. Cependant, la proposition en douze points récemment publiée par la Chine a été rejetée par les dirigeants américains et de l’OTAN, et rejetée par Kiev – où les responsables maintiennent leurs objectifs maximalistes de s’emparer du territoire russe de la Crimée.
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