Laurent Berger annonce de « nouvelles mobilisations » après le 49.3

Le patron de la CFDT, Laurent Berger, le 7 mars. WGB/Le Figaro
L’intersyndicale tiendra une conférence de presse ce jeudi soir, à 19h30, quelques heures après le discours de la Première ministre, Elisabeth Borne, à l’Assemblée nationale.
L’intersyndicale appellera les Français opposés à la réforme des retraites à descendre dans la rue. Au lendemain d’une mobilisation en demi-teinte, et alors qu’Élisabeth Borne engageait la responsabilité de son gouvernement à l’Assemblée nationale, le patron de la CFDT, Laurent Berger, annonçait la tenue de «nouvelles mobilisations» à venir. «Evidemment il y aura de nouvelles mobilisations, car la contestation est extrêmement forte, on a déjà pas mal de réactions des équipes syndicales« , a-t-il déclaré.
Dans le même temps, la CGT a annoncé la tenue d’un meeting ce jeudi soir, au siège de la centrale, à Montreuil, suivi d’une conférence de presse à 19h30. Toutes les intersyndicales seront présentes, pour rappeler leur opposition au projet du gouvernement, dénoncent le recours au 49.3 et appellent les Français à se mobiliser pour faire reculer l’exécutif.
EN DIRECT – Retraites : après le déclenchement de l’article 49.3, la CFDT annonce de « nouvelles mobilisations »
Recours juridiques
Mercredi, les patrons syndicaux ont tous souligné que le mouvement social ne s’arrêterait pas, y compris avec le vote de la loi au Parlement. «Nous continuerons les grandes mobilisations», et de faire du lobbying pour empêcher la promulgation de la loi ou pour obtenir son abrogation, a indiqué le patron de la FSU, Benoît Teste. Son homologue de l’Unsa, Laurent Escure, a déclaré que les mobilisations se poursuivraient de manière classique – manifestations, grèves – mais aussi via un recours judiciaire au Conseil constitutionnel. «Ce sera la fin d’une séquence, d’un processus, mais pas la findu mouvement social, ont martelé les co-délégués généraux de Solidaires, Murielle Guilbert et Simon Duteil.
Le recours au 49.3 par l’exécutif était une option particulièrement critiquée par les syndicats : «S’il y a un 49.3, ce serait un vice démocratique […]une forme de naufrage», s’insurge Laurent Berger. Les représentants, poussés par leur base à durcir davantage le mouvement, implorèrent l’exécutif de ne pas y recourir, sans succès.
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