Le bilan humain de l’ouragan Helen continue de s’alourdir dans le sud-est des États-Unis. Après la découverte de nouvelles victimes en Caroline du Nord lundi 30 septembre, le bilan s’élève désormais à cent sept personnes, selon un bilan établi par l’agence Associated Press (AP) à partir des déclarations des autorités locales. Les recherches se poursuivent pour retrouver des personnes disparues.
En Caroline du Nord, l’État le plus touché, le bilan s’élève désormais à au moins trente-neuf morts, dont trente dans le seul comté de Buncombe où se situe Asheville. “C’est l’une des pires tempêtes de l’histoire moderne pour certaines parties de l’ouest de la Caroline du Nord”a déclaré vendredi le gouverneur de l’État de Caroline du Nord, Roy Cooper. Au moins vingt-cinq personnes sont également mortes en Caroline du Sud, dix-sept en Géorgie, quatorze en Floride, quatre au Tennessee et une en Virginie, selon diverses autorités locales.
L’ouragan Helene, de catégorie 4 sur une échelle de 5, a touché terre jeudi soir dans le nord-ouest de la Floride, avec des vents mesurés à 225 kilomètres/heure. Hélène progresse alors vers le nord, perdant en intensité, tout en laissant derrière elle un paysage de désolation. De vastes zones ont été détruites par des glissements de terrain et d’intenses inondations.
Joe Biden s’y rendra “dès que possible”
« Je suis profondément attristé par les pertes en vies humaines et les ravages causés par l’ouragan Hélène »a déclaré samedi le président américain Joe Biden, soulignant que « le chemin vers la reprise sera long ». Dimanche, la Maison Blanche a annoncé qu’elle visiterait les zones touchées dans les prochains jours, “à condition que cela ne perturbe pas les opérations d’intervention d’urgence”.
Le candidat républicain à la présidentielle, l’ancien président Donald Trump, doit se rendre lundi à Valdosta, une ville de Géorgie touchée par l’ouragan.
Les équipes de secours travaillent toujours pour rétablir le courant et faire face aux conséquences des inondations massives qui ont détruit des maisons, des routes et des entreprises. Mais leurs efforts sont entravés par un terrain accidenté et des voies d’accès bloquées. En Caroline du Sud, deux pompiers sont morts.
Zones inaccessibles
« Les infrastructures ont subi des dommages importants au niveau des réseaux d’eau, des communications, des routes, des voies de transport et plusieurs maisons ont été détruites »» a résumé dimanche, sur CBS, Deanne Criswell, de l’Agence fédérale de gestion des urgences (AFU).
En Caroline du Nord, certaines zones restent inaccessibles et doivent être desservies par hélicoptère, a précisé le gouverneur. Quatre axes nationaux restent également coupés entre la Caroline du Nord et le Tennessee en raison de dégâts sur ” beaucoup “ ponts, a déclaré Kristin White du ministère des Transports.
Près de 2,3 millions de foyers sont toujours privés d’électricité, selon le site PowerOutage.us, et des milliers de personnes sont soutenues par la Croix-Rouge, selon cette organisation.
À l’approche de l’ouragan, qui a depuis été dégradé, l’Alabama, la Floride, la Géorgie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et le Tennessee ont déclaré l’état d’urgence fédéral et plus de 800 membres de l’Agence fédérale de gestion des catastrophes ont été déployés.
Alerte aux inondations toujours en vigueur
Un avertissement d’inondation reste en vigueur dans certaines parties de l’ouest de la Caroline du Nord en raison du risque de rupture de barrages, selon le directeur du National Weather Service (NWS), Ken Graham.
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« Chaleur humaine »
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Le danger qui planait sur le Nolichucky, dans le Tennessee, a été écarté samedi par les autorités locales, après des inondations d’un niveau record. La population en aval a été autorisée à rentrer chez elle. A Erwin, dans le même Etat, plus de 50 patients et salariés abrités sur le toit d’un hôpital ont dû être évacués par hélicoptère.
Après s’être formée dans le golfe du Mexique, Helen s’est déplacée sur des eaux particulièrement chaudes. “Il est probable que ces eaux très chaudes aient joué un rôle dans l’intensification rapide d’Hélène”a souligné la climatologue Andra Garner, pour l’AFP.
En réchauffant les eaux de la mer, le changement climatique rend plus probable une intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d’ouragans plus puissants, affirment les scientifiques.