Le mouvement de contestation est « remarquablement pacifiste », estime Mélenchon

Invité du « Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro », le leader des Insoumis a déploré « un pouvoir qui n’a aucun respect pour les pauvres ».
C’est un Jean-Luc Mélenchon galvanisé par les manifestations contre la réforme des retraites que les auditeurs ont pu écouter, dimanche dernier. Invité de laGrand Jury RTL-LCI-Le Figaro», et visiblement irrité par les questions des journalistes portant sur les violences en marge des mobilisations, le chef des Insoumis a ainsi répondu : «Vous n’avez pas vu Mai 68 ! Vous ne savez pas ce qu’est une manifestation violente !Jean-Luc Mélenchon a ensuite ajouté : «Pour une vitre brisée, ce que je déplore, nous avons affaire à un pouvoir qui s’est moqué du monde et qui n’a aucun respect pour les pauvres qui luttent aujourd’hui.« Avant d’estimer le mouvement de contestation »d’un calme et d’un pacifisme remarquables« .
Frapper, «déjà très dur« , va «durcir», a avancé Jean-Luc Mélenchon : «Heureusement, les éboueurs sont là pour le rendre visible ; toutes les raffineries du pays sont bloquées, tous les ports du pays sont bloqués.« Déplorant à nouveau l’utilisation du 49.3 par la Première ministre, Élisabeth Borne, Jean-Luc Mélenchon a fustigé un texte qui n’a pas »pas de légitimité parlementaire« . «Pas un seul instant le Parlement n’a pu délibérer librement. Nous sommes dans une pratique autoritaire modérée.»
« Tout sera, à terme, abrogé »
Pour le leader de La France insoumise, le combat continue dans la rue mais aussi à l’Assemblée nationale où la motion de censure déposée par le groupe indépendant Liot peut «évidemment» être voté. A ce sujet, Jean-Luc Mélenchon s’est adressé aux députés républicains qui seraient tentés d’apposer leur signature : «Je pense qu’ils vont voter« , il a dit. «C’est ce qu’on peut attendre d’un groupe qui se revendique gaulliste.»
Jean-Luc Mélenchon en était pourtant convaincu : «Le Conseil constitutionnel annulera toute la procédure.« Critiquant le véhicule législatif utilisé par le gouvernement pour faire passer sa réforme des retraites, le triple candidat à la présidentielle estime que »à chaque pas», «nous étions tordus« . Et pour conclure :Le Conseil constitutionnel sait que son rôle est de protéger les institutions en tenant compte de ce qui se passe dans le pays. Tout cela finira par être abrogé.»
lefigaro -fp