les instituts de Philadelphie qui ont charmé l’Amérique

[ad_1]
CRITIQUE – Succès surprise aux Etats-Unis, cette sitcom rend hommage aux enseignants d’une école publique sans moyens financiers. A découvrir sur Disney+.
Une lettre d’amour tendre et loufoque aux enseignants qui est devenue le succès critique et public surprise de l’année aux États-Unis. Caché dans l’épais catalogue Disney + est niché École primaire Abbott. Lancée en décembre 2021 outre-Atlantique, cette comédie adopte le format sitcom et faux documentaire. Il suit le quotidien d’une équipe d’enseignants dans une école primaire publique afro-américaine de Philadelphie, qui manque cruellement de ressources.
Comme Janine (jouée par la créatrice de la série Quinta Brunson) aime à le souligner, elle est l’une des trois enseignantes stagiaires (sur 30) qui ont fait le choix kamikaze d’être titularisées chez Abbott. Salaires bas, toilettes bouchées, pénurie de fournitures scolaires, panne de climatisation sont le lot de ces « rescapés ».
Éduquer, nourrir et garder propres les tout-petits qui la fréquentent fait partie du sacerdoce et du système D. Ce que Janine n’a pas en budget, elle se rattrape par un enthousiasme débordant de Géo Trouvetou qui génère petits et grands désastres lorsqu’elle se mêle de plomberie défaillante ou d’appel aux dons.
Sonnette d’alarme
De quoi exaspérer ses mentors : l’expérimentée et stricte Barbara qui mène sa classe au bâton, ou la culottée Melissa qui cultive ses fréquentations avec la mafia. Leur patience est déjà bien mise à rude épreuve par la principale égocentrique Ava, plus soucieuse de sa carrière d’influenceuse que de son équipe pédagogique. Heureusement pour Janine, Abbott abrite quelques alliés. D’un côté son camarade maladroit et bourgeois de promotion Jacob. D’autre part, Grégory. Le nouveau professeur suppléant n’est pas insensible au charme de la jeune femme et désespère de la voir affublée d’un petit ami rappeur qui vit de ses maigres hameçons.
Fille d’enseignant, Quinta Brunson, âgée de seulement 32 ans, a voulu rendre hommage au dévouement de sa mère et puisé dans ses souvenirs. « Être enseignant, c’est aussi avoir la casquette d’agent administratif, d’assistant social, de thérapeute, d’adoptant, ou même de simple parent », se souvient l’un de ses personnages. Un coup de semonce à l’heure où l’éducation est le parent pauvre des budgets fédéraux et locaux et ne suscite plus de vocations aux Etats-Unis. De nombreux enseignants y sont contraints d’accepter un deuxième emploi pour joindre les deux bouts. Ces treize épisodes sont drôles, lucides et fatalistes, ce qui en dit long sur la finesse de la série.
La comédie a fait irruption dans la saison des récompenses, éclipsant les favoris Le Fabuleux Mmoi Maisel et Seuls les meurtres dans le bâtiment. Janine et ses collègues ont remporté sept nominations aux Emmy Awards. Grâce à cette reconnaissance des Oscars de la télévision, ABC, diffuseur deÉcole primaire Abbottest la seule chaîne traditionnelle à décrocher des chances pour des statuettes, le 12 septembre, dans une compétition monopolisée par les plateformes et les géants du câble.
[ad_2]
lefigaro – divertissement