Les pétromonarchies tirent profit de leur soutien à l’Égypte

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Nous avions l’habitude d’accorder des subventions et des dépôts directs sans conditions et nous changeons celaMohamed Al-Jadaan, ministre saoudien des Finances, au Forum économique mondial de Davos. PISCINE/REUTERS
DÉCRYPTAGE – L’Arabie saoudite et les Émirats exigent des réformes au Caire et convoitent les atouts stratégiques égyptiens.
« Les États dont l’âge ne dépasse pas celui de mon plus jeune fils n’ont le droit de parler de l’Égypte qu’avec politesse, révérence et respect.» Ce déchaînement d’un chroniqueur égyptien publié mi-février dans l’un des principaux quotidiens du pays et dirigé contre les États du Golfe aurait pu provoquer une crise diplomatique sur les bords de la mer Rouge si l’incendie n’avait pas été éteint à temps, et la tribune inédit. Cette attaque à peine voilée de l’ancien rédacteur en chef du journal Al Gomhoreya (« La République ») se voulait une réponse aux récentes déclarations du ministre saoudien des Finances, qui marquaient un tournant dans la politique d’aide financière accordée par son pays à ses voisins arabes et dont l’Égypte est l’un des plus grands bénéficiaires.
«Nous avions l’habitude d’accorder des subventions et des dépôts directs sans conditions et nous changeons cela. Nous avons besoin de réformes. Nous taxons nos gens. Nous attendons également des autres qu’ils fassent de même, qu’ils…
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