Marine Le Pen retrouve sa liberté à l’Assemblée nationale

Loin des locaux du parti et bénéficiant d’un groupe au dévouement sans faille, Marine Le Pen (ici, le 15 février) peut se consacrer pleinement à son travail parlementaire sans avoir besoin de surveiller ses arrières. Xose Bouzas / Hans Lucas via Reuters Connect
RÉCIT – Délesté de la gestion de l’appareil, le chef du groupe RN au Palais Bourbon se lance dans le jeu parlementaire, et compte sur l’Hémicycle pour devenir la vitrine de sa normalisation.
La démarche est incertaine et le pas instable. Marine Le Pen gravit avec difficulté, ce mardi, les marches raides de l’hémicycle pour rejoindre sa place. Son récent déménagement lui a laissé un souvenir douloureux matérialisé par une genouillère. Il fut un temps où la blessure aurait suffi à la garder confinée chez elle. Loin des prémisses du parti qu’elle soutenait de moins en moins. Mais aujourd’hui, pas question de manquer le rendez-vous à l’Assemblée. Marine Le Pen aime cette nouvelle vie de chef de groupe, et prend plaisir à son nouveau terrain de jeu. Finies, les interminables réunions sur les fédérations. Finies les sollicitations incessantes des cadres locaux désireux de trouver un arbitre qui se chamaille sur le terrain.
C’est maintenant à Jordan Bardella de gérer les larves internes. «Elle est très épanouie depuis le début de son mandat, assure la confidentialité. Elle n’est plus en charge de la fête, des trublions qui viennent lui lécher les bottes pour rafler une place. »…
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