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Méfiez-vous des retombées bancaires américaines


Renflouements ou pas, la crise bancaire américaine devrait avoir des répercussions inquiétantes sur les marchés

Le gouvernement et les banques centrales sont déchirés entre le risque moral de renflouer des entités errantes et la nécessité de maintenir la stabilité financière sur le marché. Alors que des questions ont été soulevées quant à savoir si la Silicon Valley Bank était trop grande pour lui permettre d’échouer ou non, ce qui ressort clairement, c’est que le problème est beaucoup plus profond et plus large qu’on ne le pensait auparavant.

D’ailleurs, compte tenu des expériences passées, comme lors de la crise financière de 2008, ce n’est pas comme si les autorités n’avaient pas été à la hauteur. Les rapports suggèrent que le renflouement de Freddie Mac, Fannie Mae et AIG a finalement rapporté beaucoup plus au gouvernement sous forme de dividendes et d’autres formes que les montants engagés pour le renflouement. Cela joue peut-être aussi en faveur de l’action de soutien aux entités en détresse. Même les acteurs privés qui interviennent ou sont invités à intervenir, comme on le voit dans l’acquisition probable par UBS de Credit Suisse ou de 11 banques déposant 30 milliards de dollars auprès de First Republic Bank, n’est pas un phénomène nouveau. JP Morgan a acheté Bear Stearns avec une couverture de 30 milliards de dollars pour les actifs hypothécaires à risque du prêteur auprès de la Réserve fédérale. Cela ne s’est pas bien passé pour JP Morgan, a reconnu publiquement Jamie Dimon, mais tous les cas ne sont pas les mêmes. Les investisseurs invités à intervenir pour sauver Yes Bank, dirigée par SBI, devraient voir des rendements positifs sur leurs investissements.

Ainsi, le gouvernement américain et la Réserve fédérale pourraient être disposés à prendre davantage de mesures pour instaurer la confiance dans le système financier, et un certain allègement des dépôts de garantie d’autres petites banques – suite à une demande qu’ils auraient faite pour une assurance de 2 ans – pourrait pas venir comme une grande surprise. Mais c’est aussi un motif d’inquiétude.

LE RISQUE DES PETITES BANQUES AMÉRICAINES

Un rapport du Wall Street Journal suggère que les économistes estiment que 186 banques pourraient courir un risque similaire à celui de la Silicon Valley Bank, environ 10 % ayant des pertes non reconnues plus élevées et 10 % ayant une capitalisation inférieure à celle de la Silicon Valley Bank. Et ceux dont la valeur des actifs a considérablement diminué ont accru la fragilité du système bancaire américain et risquent de voir les déposants s’enfuir.

Un rapport de Goldman Sachs souligne l’importance du problème des petites banques. Il dit : « Les banques de petite et moyenne taille jouent un rôle important dans l’économie américaine. Les prêteurs ayant moins de 250 milliards de dollars d’actifs représentent environ 50 % des prêts commerciaux et industriels américains, 60 % des prêts immobiliers résidentiels, 80 % des prêts immobiliers commerciaux et 45 % des prêts à la consommation. Il poursuit en suggérant que cela conduira à un resserrement des normes de prêt à un degré plus élevé que pendant la crise des dot-com, mais moins que pendant la crise financière ou au plus fort de la pandémie.

Cela ne manquera pas de réduire le crédit et d’aggraver encore le ralentissement de l’économie américaine, augmentant le risque pour les marchés.

LECTURE D’UN PULL-BACK DANS LES FED HIKES

Un aspect intéressant qui n’est peut-être pas pleinement apprécié par beaucoup dans l’attente de Goldman Sachs d’une pause de la Réserve fédérale américaine dans les hausses de taux est leur justification. Le rapport suggère que « le resserrement progressif des normes de prêt dû au stress des petites banques aurait le même impact sur la croissance qu’environ 25 à 50 points de base de hausses de taux auraient via leur impact sur les conditions financières basées sur le marché ». Ainsi, Goldman Sachs ne voit pas des hausses de taux « effectives » bien moindres qu’auparavant, mais une partie de l’impact provenant d’un resserrement du crédit par les prêteurs pour faire face à la nouvelle fragilité du secteur bancaire.

Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les actions. Les taux élevés, le resserrement du crédit, la faiblesse du marché du logement, l’abordabilité érodée par l’inflation sont autant de facteurs qui annoncent d’autres difficultés à venir. Alors, restez vigilant, restez prudent.

N’investissez que de manière sélective dans la valeur profonde qui émerge d’une perspective ascendante avec un biais de détention à long terme.

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