« Motion de censure, les hypocrisies d’une alliance des contraires »

A la tribune de l’Assemblée, il ne sera pas seulement question de retraite à 64 ans. GAUTHIER BEDRIGNANS/Hans Lucas via AFP
CONTREPOINT – Les motions de censure de ce lundi sont un bon indicateur de « la comédie des divisions ».
Comment considérer les motions de censure ? Comme un vote sur la réforme des retraites ? Comme un référendum sur Emmanuel Macron ? Comme une machine à laver le paysage politique ?
Commençons par une lecture strictement institutionnelle. Le probable rejet des deux textes déposés par le groupe Liot et le groupe RN conduira ipso facto à l’adoption de la réforme des retraites. Si, jeudi, l’exécutif n’était pas assez sûr de trouver une majorité pour voter en sa faveur, il ne devrait pas y avoir de majorité lundi pour le rejeter. Pour Elisabeth Borne, une page va se tourner, celle du déroulement chaotique de cette réforme.
Mais à la tribune de l’Assemblée, il ne sera pas seulement question de retraite à 64 ans. C’est le procès d’Emmanuel Macron qui va se faire. Celui de son action, de sa méthode, de sa personne et de son gouvernement. L’utilisation du 49.3 a été présentée par ses adversaires comme la preuve de son entêtement, de son mépris du Parlement autant que de la rue. Le chef de l’Etat…
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