Mysticisme du Grand Nord, entre lumière et ténèbres

Création virtuelle du temple suprême, imaginé pour sublimer l’art par Hilma af Klint et jamais réalisé. Avec l’aimable autorisation de Stolpe Publishing et Acute Art.
DOSSIER – Au Bozar Brussels, « Swedish Ecstasy » réunit des artistes suédois visionnaires, de Hilma Af Klint à August Strindberg.
Extase suédoise, la formule peut être trompeuse. Ce n’est pas la version nordique et aérée de Ma nuit chez Maudun film mythique d’Éric Rohmer sorti en 1969, « année érotique » dit Gainsbourg. Mais d’une grande bouffée de mysticisme et d’ésotérisme qui s’est emparée des artistes suédois, comme en témoignent superbement les cygnes de plus en plus stylisés peints par Hilma af Klint (1862-1944) et le temple suprême qu’elle a imaginé pour sanctifier l’art (jamais réalisé, il est recréé ici virtuellement).
« La Suède est surtout connue comme une nation protestante de grands entrepreneurs et ingénieurs. Mais il y a aussi un aspect spirituel, moins officiel, qui s’exprime davantage dans le monde des arts et des lettres que dans celui de l’industrie et de la technique.prévient le Suédois Daniel Birnbaum, philosophe de formation, qui a été directeur du prestigieux Moderna Museet de Stockholm, de 2010 à 2018 et commissaire de la 53 Biennale de Venise en 2009.
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