Notre critique du documentaire Georges Marchais, l’homme qui a choisi son camp sur LCP

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CRITIQUE – Dans ce documentaire, Gérard Miller dresse un portrait assez complaisant de l’ancien secrétaire du PCF. Georges Marchais, l’homme qui avait choisi son campun nouveau film diffusé ce lundi 12 décembre à 20h30 sur LCP.
Que reste-t-il de Georges Marchais vingt-cinq ans après sa mort ? Qui pense avec un brin de nostalgie à ses diatribes enflammées ? Les grands patrons, sûrement, qui n’ont plus d’ennemis aussi coriaces aujourd’hui. Et puis Gérard Miller. Le réalisateur et psychanalyste dédie un portrait au secrétaire général du Parti communiste français dans lequel on devine une certaine affection de la part de celui qui fut marxiste-léniniste et qui soutient aujourd’hui les Nupes.
Une enfance normande et catholique
Gérard Miller résiste à mettre Georges Marchais sur le canapé, mais commence quand même par l’enfance. Elle est normande, rurale et catholique. La dernière grande figure du PCF est née dans le village de La Hoguette en 1920, loin des usines et des bureaux syndicaux. Adolescent, il s’en approche assez rapidement, monte à Paris, devient coursier puis ouvrier. On le retrouve en 1942 en Allemagne, dans le cadre du STO. Comment va-t-il regarder l’occupant ? Cette question avait violemment agité la presse des années 1970 et 1980. Le documentaire assure qu’il faisait comme tous les jeunes hommes de son âge, ni plus ni moins.
De retour en France, l’ouvrier se retrouve à la CGT. Pas avec les communistes. Il faudra l’insistance de Madeleine Vincent, figure de la Résistance, pour le faire rejoindre l’aventure prolétarienne. Ce sidérurgiste charismatique est leur homme, se disent-ils. Il grimpe vite, tout en faisant preuve d’une ouverture d’esprit sans précédent. En 1961, Thorez lui fait faire un petit devoir moral : évincer Marcel Servin. Georges Marchais va nourrir les remords, assurent amis et supporters.
Pas de haineux
On entend dans ce documentaire Francis Wurtz, Pierre Laurent, Marie-Georges Buffet ou encore la députée d’extrême gauche si bien nommée Elsa Faucillon. Malheureusement, Gérard Miller a choisi de ne pas inviter de détracteurs. La voix off se charge donc de rappeler les plus grosses erreurs du secrétaire général, comme l’approbation de l’invasion soviétique de l’Afghanistan en 1979. Autre bémol, le documentaire évoque un peu vite la place dans le jeu médiatique de cet épéiste féroce.
En 1994, Georges Marchais quitte son poste. Il passe le flambeau, désormais vacillant, à Robert Hue lors d’une grande cérémonie. Des larmes coulent sur ses joues. Sur ces archives, Marchais ressemble à un vieux clown qui vient de se démaquiller. « Georges m’a toujours surpris par ce contraste entre sa dureté dans ses propos et sa sensibilité à fleur de peau », note Hué. Comment l’expliquer ? Tu devrais demander à un psychanalyste…
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