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« On essaie d’être une locomotive en Afrique »

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Face au Portugal, le Franco-marocain Walid Regragui deviendra le premier entraîneur du continent africain à disputer un quart de finale de Coupe du monde. Nommé cet été, il s’est appuyé sur la solidité défensive de l’équipe marocaine pour décrocher une qualification historique. Après la victoire face à l’Espagne, il a salué la détermination de ses joueurs et souligné la qualité du travail effectué depuis plusieurs années.

Le Maroc est lancé à toute vapeur dans cette Coupe du monde au Qatar. Et si son chauffeur, l’entraîneur Walid Regragui, ne connaît pas encore la destination finale de son équipe, il sait qu’elle est sur la bonne voie.

« On essaie d’être une locomotive en Afrique », expliquait Walid Regragui après la victoire en 8e de finale contre l’Espagne, mardi 6 décembre. « Le continent avance, le Maroc a fait beaucoup d’efforts. Je suis arrivé en 2013, et depuis j’ai vu les stades évoluer, la fédération a fait d’énormes efforts, Sa Majesté a mis beaucoup de moyens. (. . .) Il n’y a pas de surprises. Maintenant, il ne faut pas s’endormir, il faut continuer ».

Cette envie l’anime depuis sa nomination comme entraîneur début septembre, moins de trois mois avant le début de la Coupe du monde, à la place de Vahid Halilhodzic. « J’ai été diplômé en France, mais c’est mon pays d’origine qui m’a donné ma chance. Il fallait rendre à la Fédération ce qu’ils m’ont offert, la confiance qu’ils m’ont donnée pour pouvoir grandir au Maroc en tant qu’entraîneur. » explique Regragui.

Pour la première fois de l’histoire, les cinq équipes africaines qualifiées pour la Coupe du monde au Qatar avaient un « local » sur leur banc : Rigobert Song pour le Cameroun, Jalel Kadri pour la Tunisie, Aliou Cissé pour le Sénégal, Otto Addo pour le Ghana et enfin Walid Regragui. pour le Maroc. L’ère des « sorciers blancs » semble désormais révolue en Afrique.

Un doublé brillant avec le Wydad Casablanca

Le nom de Walid Regragui circulait avant même le limogeage de Vahid Halilhodzic, survenu le 11 août. La Fédération marocaine a évoqué « des points de vue divergents (…) sur la préparation appropriée des Lions de l’Atlas » à la Coupe du monde.

Né à Corbeil-Essonnes, près de Paris, Walid Regragui a eu une longue carrière de joueur avant de devenir entraîneur. Il a goûté au monde professionnel assez tard, découvrant le National à 23 ans au Racing Club de France. Ce latéral droit de formation rejoint ensuite Toulouse avec laquelle il monte en Ligue 1. Il enchaîne ensuite des expériences en France (Ajaccio, Dijon, Grenoble), complétées par une pige en Espagne au Racing Santander.

Walid Regragui, portant le maillot de l’AC Ajaccio, lors du duel avec Juninho (OL) en 2003. © Philippe Merle, AFP

Ses performances lui valent d’être convoqué aux Lions de l’Atlas en 2001. Avec le Maroc, il dispute notamment la finale de la CAN-2004 face à la Tunisie et décroche le titre de meilleur défenseur de la compétition. Lorsqu’il prend sa retraite du football international en 2009, il peut se targuer d’avoir disputé 45 matches avec les Marocains. Il s’est surtout forgé une réputation d’animateur au sein du groupe, capable de faire le lien entre l’ancienne génération, souvent formée au Maroc, et les jeunes binationaux.

Walid Regragui a arrêté sa carrière de joueur en 2011. L’année suivante, il rejoint le banc de la sélection marocaine avec un poste d’adjoint (2012-2013). Il a ensuite remporté des trophées dans chacun des clubs où il a évolué : une Coupe du Trône (2015) et un championnat du Maroc (2016) avec le FUS Rabat, un championnat du Qatar avec Al-Duhail (2020). Au cours de l’année écoulée, il a signé un brillant doublé avec le Wydad Casablanca : Ligue des champions d’Afrique et championnat du Maroc.

Une solide stratégie défensive

Son projet prioritaire avec les Lions de l’Atlas était de faire revenir en sélection des joueurs lourds, en froid avec son prédécesseur, à commencer par l’attaquant Hakim Ziyech. « On a réussi à créer une famille, on sent qu’on a un peuple derrière nous. Si tu m’avais dit avant de commencer qu’on aurait joué la Croatie, la Belgique et l’Espagne sans perdre un match, j’aurai signé », a expliqué Regragui.

Il est également revenu après la victoire face à l’Espagne sur la stratégie défensive du Maroc. « On s’est mis d’accord pour ne pas avoir la possession. Pas par peur, mais on a l’humilité de dire qu’on n’est pas encore la France, l’Allemagne ou l’Angleterre pour rivaliser avec eux en termes de possession », a expliqué Regragui.

Le Maroc a misé sur sa défense pour sauver le score et misé sur son gardien Yassine Bounou pour l’ultime test des tirs au but. Un choix payant. « C’est un chef-d’œuvre tactique, avec une ligne défensive et un milieu de terrain marocain qui coulaient en parfaite synchronie, de gauche à droite », a relevé après la rencontre Cédric Ferreira, envoyé spécial de France 24.

« Walid Regragui a remplacé au pied levé Vahid Hallilodzic, qui est un entraîneur plutôt défensif. Il n’a pas eu le temps de changer de philosophie de jeu. Il s’adapte et il se concrétise en défense », analyse Xavier Barret, consultant pour France 24 lors de cette monde. Une construction solide qui a permis au Maroc de se qualifier, pour la première fois de son histoire, parmi les 8 dernières équipes de cette compétition.

Le prochain choc contre le Portugal à suivre en direct samedi 12 décembre sur france24.com à partir de 16 heures (heure de Paris).

Avec l’AFP


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