Divertissement

Paris rend hommage à Belmondo en baptisant la promenade sous le métro aérien Bir-Hakeim


Dans une scène de Peur sur la ville, d’Henri Verneuil, Jean-Paul Belmondo se retrouve sur le toit du métro alors qu’il traverse le pont de Bir-Hakeim. Vincent Rossell/Bridgeman I

Lieu de rendez-vous des amoureux, des touristes et des annonceurs, l’allée encadrée par les arcades portera le nom de l’acteur décédé en 2021.

Dans peur de la ville, des toits des Galeries Lafayette au toit du métro qui traverse la Seine avant d’atteindre la station Bir-Hakeim, Jean-Paul Belmondo, tel un diable sorti de sa boîte, utilise Paris et ses monuments pour exécuter certaines de ses cascades les plus mémorables . En hommage aux exploits cinématographiques du voltigeur du cinéma français décédé en 2021, et que l’on aimait affectueusement appeler Bébel, la Ville de Paris a décidé d’appeler « promenade Jean-Paul-Belmondo », le remblai situé sous les voies de le pont Bir-Hakeim, entre les 15e et 16e arrondissements de la capitale.

Ce lieu d’hommage n’a pas été choisi au hasard par les édiles parisiens. Dans le thriller réalisé par Henri Verneuil, peur de la ville donc, Belmondo avait insisté pour filmer »en vrai» la poursuite dans le métro du dangereux voyou Marcucci. Ici, comme souvent, il accomplit des exploits.

peur de la ville d’Henri Verneuil en 1975, avec Jean-Paul Belmondo, Charles Denner, Rosy Varte, Lea Massari… L’extrait de la poursuite dans et sur le métro

Il a sauté sur le train en mouvement. Puis il est monté sur le toit. Perché là-haut, ballotté par le vent, il devra se jeter à plat ventre au dernier moment pour ne pas heurter une antenne. Pour satisfaire Henri Verneuil, il acceptera aussi de rejouer (le terme est faible) une partie de la scène. Bien que la vitesse ait été légèrement ralentie de 60 à 40 km/h, le réalisateur ne cachera pas son soulagement à l’issue de la cascade métropolitaine. Son héros est sorti sain et sauf. Il faut dire que tout au long du film Belmondo a multiplié les prouesses. Il a fait de la voltige sur le toit des Galeries Lafayette. Les décorateurs ont eu la lourde tâche de construire une fausse toiture en zinc couvrant quelque 400m2. Il est descendu en rappel d’un hélicoptère du GIGN. Jouant le flic aussi musclé qu’intrépide, Jean Letellier Bébel a aussi donné bon nombre de fluff-pifs.

Toutes ces prises de risques ont bien sûr fini par meurtrir un peu notre French Daredevil. Il a été blessé à trois reprises lors du tournage du film de Verneuil : d’abord très légèrement en heurtant un objet sous le toit de la gare de Bir-Hakeim ; puis il se déchirera la main pendue à un ruisseau; et finalement il sera victime de quelques coupures en traversant une verrière… »Routineaurait écrit pour lui Michel Audiard.


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