PCQ : ces vautours qui rôdent autour de Duhaime

On apprenait récemment qu’une « guerre interne » commençait à faire rage autour du chef conservateur, Éric Duhaime.
Les mécontents de la dernière campagne électorale commencent à se faire entendre, accusant l’entourage du leader d’avoir conduit à la défaite électorale, ou dénonçant la manière dont le leader lui-même a mené cette campagne. Des rumeurs disent que le linge sale sera lavé lors de la prochaine assemblée postélectorale qui se tiendra à Drummondville.
C’est tout de même que ces militants ont décidé de se faire entendre maintenant, en 2022. Où en étaient-ils au temps d’Adrien Pouliot – quand le Parti conservateur du Québec était carrément inexistant – en termes de financement, d’adhésion, de visibilité, candidats et idées ?
Où en étaient-ils avec leurs stratégies astucieuses et leurs ambitions pour la droite alors que le PCQ ne récoltait qu’un maigre 1 % des voix ?
Maintenant que le financement du parti s’élèvera à un million de dollars par an, et donc à quatre millions d’ici la prochaine élection, les vautours sortent de leur trou.
Qu’on aime ou non Éric Duhaime, qu’on apprécie ou non ses idées, ne pas reconnaître le miracle qu’il a réussi à accomplir, c’est non seulement faire preuve de mauvaise foi, mais tout simplement vivre sur une autre planète.
Qui aurait cru, il y a deux ans, que M. Duhaime allait prendre un véhicule politique en ruine et le transformer en une voiture de course capable d’entrer dans la course des grands ? Le PCQ n’a peut-être pas de député pour le représenter à l’Assemblée nationale, mais il a failli le faire, surtout en Beauce! Cela seul mérite le respect.
Y a-t-il des ajustements à faire dans le message, la qualité des candidats choisis, les idées et la manière de les communiquer ? Évidemment! De plus, toutes les parties devraient faire cet exercice. Est-il temps de remettre en question le leadership d’Éric Duhaime ? Absolument pas.
La colle et la peinture de la voiture bricolée par Éric Duhaime ne sont pas tout à fait sèches. Donner un coup de pied à la cabine fragile pourrait la faire revenir à son état primitif : un chat que tout le monde fuit.
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