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pour Aurélien Pradié, la motion de censure transpartisane « mérite réflexion »


Aurélien Pradié décidera lundi de voter ou non une motion de censure contre le gouvernement d’Elisabeth Borne. PHILIPPE LOPEZ / AFP

Le député du Lot, qui défend une ligne en désaccord avec son parti sur la réforme des retraites, n’exclut pas de voter la motion de censure déposée par le groupe Liot malgré la décision des Républicains de ne pas y adhérer.

«Je suis fier de n’avoir cédé à aucune intimidation et d’avoir tenu une sorte de droiture politique», confie Aurélien Pradié dans une interview à La dépêche . Le député du Lot assume sa position insoumise au sein de son propre camp, malgré la volonté du président des Républicains Éric Ciotti et du président du groupe LR à l’Assemblée nationale Olivier Marleix de voter la réforme des retraites de l’État. «J’ai fait connaître mes lignes rouges, notamment sur les carrières longues. je n’ai pas varié», assure celui qui a pris une partie des députés de droite pour faire échouer le texte, obligeant le Premier ministre à recourir au 49-3.

La décision d’Emmanuel Macron et d’Elisabeth Borne est «un échec pour tout le monde», déclare Pradié, qui y voit «peut-être le début d’un point de basculement« . Mais le député déclare aussi qu’il aurait «aligné derrière [les] établissementssi le texte avait été adopté à la majorité des voix à l’Assemblée nationale.

Interrogé sur ses intentions concernant les deux motions de censure, déposées par la gauche et le centre, en réaction au choix du gouvernement d’engager sa responsabilité sur le texte, Aurélien Pradié n’a pas souhaité donner de réponse définitive, tout en déclarant que si il n’entend pas voter une motion de censure déposée par le RN ou la NUPES, celle en revanche déposée par Charles de Courson du groupe LIOT »vaut encore la peine d’y penser« . «Je prendrai ma décision lundi», a déclaré le député, qui n’exclut donc pas de violer les consignes décidées en réunion du parti par les dirigeants des Républicains. Sur BFMTV jeudi, Aurélien Pradié avait déjà reconnu avoir plaidé, lors de ce meeting, pour le dépôt d’une motion de censure par LR. Mais Éric Ciotti a finalement déclaré à la presse que Les Républiques ne se joindraient pas aux motions de censure de l’opposition.

Aurélien Pradié, qui avait déjà été démis de ses fonctions de vice-président du parti par Éric Ciotti, dit ne pas craindre une exclusion définitive s’il poursuit une ligne résolument contraire à celle décidée par le reste de sa famille politique. «J’assumerai toutes les conséquences de la décision que je prendrai lundi», insiste-t-il, assurant qu’il n’a d’autre ambition que de défendre «[s]sont des convictions« . «Les gens me prêtent beaucoup d’ambitions, mais j’en ai en fait beaucoup moins que vous ne le pensez.», a déclaré le député, qui a lancé un appel à Emmanuel Macron. Aurélien Pradié demande au chef de l’Etat »de retirer cette réforme et d’initier une conférence sociale afin de revenir aux partenaires sociaux pour élaborer une nouvelle réforme des retraites« .


lefigaro -fp

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