« Poutine n’attend qu’une chose, que la guerre déstabilise financièrement l’Europe »

VU D’AILLEURS – Peter Praet, ancien économiste en chef à la BCE, pense que le taux directeur de la banque centrale pourrait atteindre 4% cette année. L’inflation est encore sous-estimée, souligne l’économiste, qui prévient que toute erreur de politique monétaire représente actuellement un risque réel.
Par Tobias Kaiser (Die Welt)
Bien que Peter Praet n’ait pas siégé au directoire de la Banque centrale européenne (BCE) depuis 2019, l’intérêt pour ses interventions sur la politique monétaire ne s’est pas démenti. L’ancien économiste en chef de la Banque centrale est un analyste, commentateur et conférencier recherché.
Die Welt l’a rencontré en marge du Forum du groupe BEI de la Banque européenne d’investissement. Praet est un peu en retard. Il sort d’une réunion informelle avec une cinquantaine d’économistes en chef.
DIE WELT.- La persistance de l’inflation dans la zone euro a surpris les observateurs. C’est surtout l’inflation sous-jacente qui s’est accélérée, signe que les hausses de prix se durcissent. Il semble certain que la BCE décidera d’une hausse des taux lors de sa prochaine réunion. Combien d’autres suivront ?
Pierre PRAET.- Je ne sais pas. Personne ne le sait, mais le taux directeur pourrait encore atteindre 4 % cette année. Il n’y a rien d’extraordinaire. Actuellement, il est de 2,5 %. Là…
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