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« Quand tout le monde s’en tient au plan de match, ça donne ça… »


Après le triomphe du XV de France à Twickenham, l’ouvreur des Bleus n’a pas boudé son plaisir.

Envoyé spécial à Twickenham

Quels sentiments avez-vous après ce succès historique par rapport à son ampleur ?
Romain Ntamack : Beaucoup de joie, de bonheur et de fierté. Gagner à Twickenham, qui plus est avec la manière, le bonus offensif et en inscrivant plus de 50 points, est une performance que personne n’avait imaginée. Le jeu s’est parfaitement déroulé. Nous étions solides dans tous les domaines du jeu, dans les fondamentaux, dans tout ce que nous avions prévu. Nous avons suivi le plan à la lettre durant la semaine. Quand tout le monde s’en tient au plan et est bon dans ce qu’il fait, il en résulte des matchs comme celui-ci…

Fabien Galthié a confié que l’objectif fixé était de réussir LE match…
C’était le message qui revenait tous les jours, oui : sortir LE match, frapper fort, marquer les esprits. Nous avons voulu marquer ces Anglais au fer rouge, remettre l’église au centre du village après notre défaite en Irlande. On voulait vraiment avoir un gros match. Ça s’est ressenti dès lundi dans les mentalités. Durant la semaine, tout le monde a été très sérieux, assidu, investi. Et on a fait un match complet jusqu’aux années 80e minute, ce qui est rare. L’investissement de toute l’équipe a été récompensé.

Pour, eux aussi, se rassurer après la gifle à Dublin ?
Ce n’était pas une gifle mais une défaite dont nous avons tiré les leçons. Nous avons regardé ce qui n’allait pas, puis nous avons travaillé encore plus dur. Et nous avons coché ce match contre l’Angleterre pour répondre.

« Nous n’avions pas besoin d’être rassurés. Personne n’avait perdu confiance, personne n’avait peur de rien… »

Pour se rassurer collectivement après trois performances moins maîtrisées que par le passé ?
Nous avions gardé confiance en nous, nous avions toujours nos certitudes. Il fallait faire plus après cette défaite en Irlande. Mais nous n’avions pas besoin d’être rassurés. Personne n’avait perdu confiance, personne n’avait peur de rien. On a simplement montré qu’on était toujours présents et capables de sortir des gros matches.

Sur le terrain, vous rendez-vous compte de votre domination, du scénario ?
Oui, nous sommes lucides tout de même (il sourit). On se rend compte qu’on est très peu dominés, qu’en défense on est bien placés, que les Anglais sont incapables de trouver des solutions alors qu’on avance à chaque fois. On gratte aussi quelques ballons. Nous sommes donc assez calmes. On se dit que, même sans réaliser des exploits partout, on finira par gagner. Et puis, avec des ballons de récupération, des contre-ballons, et les joueurs qu’on a, on sait qu’on est capable de marquer des essais à 80 mètres, avec deux passes décisives. Et ces ballons, on les a très bien utilisés.

« Même si ça reste anecdotique, on aime battre des records. On va un peu plus loin dans l’histoire. »

Cette victoire s’accompagne deux disques parmi d’autres: la plus large victoire de la France face à l’Angleterre et la plus large défaite, tous adversaires confondus, de l’Angleterre à domicile…
Je ne savais pas. (Sourire satisfait) Même si ça reste anecdotique, on aime ça. Nous avons déjà battu quelques records ces dernières années. On va un peu plus loin dans l’histoire.

Il faut faire attention pour ne pas croire qu’on est arrivé après une telle performance ?
Dans le vestiaire, il y avait de la joie, des sourires, mais, comme toujours, on n’en a pas trop fait. Nous ne nous sommes pas vantés. Nous sommes heureux, mais nous restons respectueux. Comptez sur nous pour rester terre à terre.

Pensez-vous toujours que vous pouvez gagner ce tournoi ?
Il fallait gagner, si possible avec le bonus, pour rester dans les clous. C’est fait. Alors, tant que le Tournoi n’est pas terminé, on y croira. Tout peut arriver. Mais nous avons aussi encore un match à jouer. Si on perd contre les Gallois au Stade de France (samedi prochain), cela effacera cette performance…

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