Le Losange a tranché : les moteurs de F1 ne seront plus développés chez Alpine. Une reconversion se profile dans les batteries, les moteurs électriques et l’ingénierie sportive.
Les 334 salariés d’Alpine F1, fiers de développer des moteurs de Formule 1 depuis 50 ans, vont devoir pleurer cette activité. Ce lundi, la direction de Renault leur a annoncé qu’il fallait tourner la page. Ce sera définitif à partir de 2026.
A la place, le groupe Renault propose de créer sur le site actuel de Viry-Châtillon (Essonne) un pôle d’excellence baptisé Hypertech Alpine, qui regrouperait un « une ingénierie avec des connaissances techniques et une expertise de pointe dans l’automobile haute performance, au service d’Alpine et du Groupe Renault »dit le groupe. Ce centre devrait démarrer ses activités à la fin de l’année. Il se consacrera au développement d’un “super voiture” Alpine dont le lancement est désormais confirmé.
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Perpétuer le savoir-faire
De plus, il participera à la recherche et au développement relatifs aux nouvelles chimies. “état solide” de piles. L’ingénierie travaillera également sur de nouvelles technologies de moteurs électriques et poursuivra des programmes sportifs pour le championnat du monde d’endurance ou le Dakar, précise Renault. L’activité d’ingénierie sera également réalisée pour le compte de tiers.
“C’est un tournant dans l’histoire du site de Viry-Châtillon qui permettra de pérenniser un savoir-faire et d’intégrer ses compétences rares dans l’avenir ambitieux du Groupe, tout en renforçant Alpine dans sa position de garage de l’innovation” , a accueilli Philippe Krief, directeur général d’Alpine. “Son ADN sportif reste un pilier de la marque et continuera de nourrir, notamment grâce à Hypertech Alpine, un projet industriel et automobile inédit.”
Même si le groupe a promis que chacun se verrait proposer un poste, les salariés d’Alpine F1 ne cachent pas leur déception. “Notre combat était de maintenir l’activité moteur pour la F1, regrette un membre du CSE. Si nous perdons la F1, nous perdrons les compétences et les infrastructures qui l’accompagnent. Luca de Meo s’est engagé dans le projet du moteur Alpine au cours des dix années suivantes. il se souvient. « La promesse nous a été faite et nous recrutions encore en septembre pour cette activité ».
L’électricité “pas notre truc”
Pour basculer vers ces nouvelles activités, les salariés devront être formés. “Mais tout le monde ne trouvera pas ce qu’il cherche, souligne un autre syndicaliste. L’électrique, ce n’est pas forcément leur truc et certains ont perdu confiance en leur management ». Renault n’a pas officiellement déclaré qu’il s’appuierait désormais sur Mercedes qui équipe déjà les écuries Williams, McLaren et Aston Martin. Le coût d’achat d’un moteur auprès d’un motoriste extérieur étant limité à 17 millions d’euros, la direction de Renault table sur une économie d’environ 120 millions d’euros par an en sous-traitant cette activité. .