L’arrière international des “rouge et noir” n’a pas caché sa déception après la défaite à Ernest-Wallon du Stade Toulousain face à l’UBB, dimanche 29 septembre lors de la 4e journée de Top 14 (12-16).
Qu’est-ce qui ressort chaud ?
Ce qui est sûr, c’est qu’on voulait faire un bon match. Je pense que nous avons eu peut-être cinq ou dix bonnes premières minutes au cours desquelles nous avons marqué sept points. Et après, il y a eu des erreurs dans notre jeu, trop de pertes de ballon dans notre première mi-temps pour pouvoir résister face à une équipe venue jouer au rugby et mettre beaucoup d’intensité dans les phases de combat. , dans les rucks, dans les phases de tacles. Alors bravo à elle.
On dirait que vous avez perdu le fil après un quart d’heure de jeu…
On a fait un très bon début de match puis on a payé cher nos erreurs. On le sait, ils ont des joueurs qui bougent vite, qui sont capables de jouer de n’importe où. Je pense qu’on prend deux ou trois grosses séquences de jeu où ils partent de leurs 30 mètres. Et à ce jeu-là, quand tu te mets à courir derrière les gars qui vont à 33, 34, 35 (km/h, NDLR), forcément tu recules. En seconde période aussi, nous avons eu des occasions de marquer mais nous sommes trop peu entrés dans leur zone de but. Je ne me souviens pas que pendant 20 ou 25 minutes, nous sommes entrés dans leurs 22 mètres. Alors on joue, oui, mais pour quelle efficacité dans ce match-là ? Pas beaucoup.
Vous pensez avoir manqué d’alternance ? N’aurait-il pas fallu mettre un peu plus de jeu de jambes dans le jeu pour ne pas s’épuiser face à cette défense ?
Oui, peut-être en seconde période. Après, nous étions un peu contre le vent, même s’il ne semblait pas souffler beaucoup. Mais dans les airs, je pense qu’on l’a vu car on avait du mal à sortir de nos 50 mètres lors de nos sorties du camp. Nous voulions, comme consigne, tenir le ballon. Je pense que nous avons pu revenir et briser cette défense, mais nous n’avons pas pu enchaîner derrière ces breaks. C’est ce qui est le plus frustrant. Si on avait su garder les ballons et avoir de la continuité, on aurait pu les mettre un peu plus en danger. Mais force est de constater qu’ils ont su revenir et remonter sur le rideau assez rapidement sans commettre d’erreur.
Les Bordelais vous ont aussi beaucoup énervé dans les rucks…
Oui, ils y mettent beaucoup d’intensité. On avait travaillé cette semaine sur certaines choses qu’on n’a pas pu ou pas su respecter ce soir (dimanche). Des choses simples, c’est dommage. Cela nous rappelle que nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas avoir une intensité maximale dans ces phases. Et j’ai envie de vous dire : quoi de mieux que d’aller à Castres pour tenter de redresser la situation dans ce secteur.
Votre transformation ratée à 12-13 est toujours coincée dans votre gorge ?
C’est vraiment dommage de ne pas revenir devant à un moment important. Individuellement, ça m’énerve de ne pas conclure sur des points.
Votre fierté est touchée ?
Non, honnêtement, ce qui est nul, c’est de perdre à la maison. C’est une certitude. Je ne sais pas depuis combien de temps nous n’avons pas perdu ici et j’aurais presque envie de vous dire que je m’en fiche, mais perdre à domicile est assez énervant, évidemment. On perd des points même si on gagne deux matchs à l’extérieur. On sait très bien que tous les points sont importants, notamment les défaites à domicile. C’est ce qui m’énerve le plus. Ce qui est sûr, c’est qu’on s’est retrouvé face à plus fort que nous et qu’on n’envoie pas forcément le bon message d’une équipe solide à domicile pour les matches à venir. Il va falloir remettre le curseur le plus haut possible pour envoyer un bon message et surtout nous offrir de meilleures performances.