Une mairie bretonne retire un arrêté limitant la chasse

La mairie de Laillé, au sud de Rennes, où un automobiliste est décédé récemment des suites d’un accident de chasse, a confirmé vendredi avoir retiré un arrêté interdisant la chasse à moins de 150 mètres des habitations afin de limiter la prolifération des sangliers. «Le décret a été adapté pour maintenir des règles plus strictes tout en assouplissant les dispositions afin que les chasses puissent reprendre« , a indiqué vendredi à l’AFP la première adjointe au maire Anne Châtelain Le Couriaud, confirmant une information du quotidien Ouest-France. Un nouvel arrêté municipal en date du 2 décembre, publié sur le site de la mairie, souligne «la nécessité de concilier les impératifs d’ordre public et de sécurité avec la mise en place de moyens efficaces pour réguler la surpopulation de sangliers« .

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Le 30 octobre, un automobiliste circulant sur la 4 voies entre Nantes et Rennes a été blessé par une balle de 9,3 mm tirée par un chasseur. Le conducteur de 67 ans est décédé quelques jours plus tard à l’hôpital. Après cet accident, le maire de Laillé Françoise Louapre avait pris un arrêté interdisant l’usage des fusils (dont la portée peut atteindre 2 km) dans la commune ainsi que la chasse à moins de 150 mètres des habitations. Agacés par l’arrêté, les propriétaires de chasses privées (au nombre de 16 dans la commune) avaient décidé d’arrêter les chasses au sanglier, accentuant ainsi les craintes des agriculteurs de voir leurs récoltes ravagées par les troupeaux.

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«Le décret tel qu’il est rédigé permettra la reprise des coups», a estimé Mme Châtelain Le Couriaud. «Le tir à la carabine sera autorisé avec des tirs en retour vers les habitations et donc vers les forêts et les champs», a-t-elle précisé. Cependant, la commune souhaite trouver une entente avec la Fédération de chasse pour la mise en place de «jours fixes sans chasseA Laillé, afin de permettre à la population de se promener sans crainte. «Les chasseurs ont tout intérêt à faire évoluer leur réglementation s’ils ne veulent pas se retrouver de plus en plus ostracisés par la société.», a estimé le premier assistant. «Ils devront s’adapter s’ils veulent préserver leur temps libre.«