une vaste opération de police menée à Dervallières pour retrouver une arme de guerre

Plusieurs règlements de comptes ont eu lieu récemment dans ce quartier sensible de l’ouest nantais. L’arme n’a pas été retrouvée.
Le quartier des Dervallières, à l’ouest de Nantes, a été le théâtre d’une importante opération de police vendredi 24 septembre. 137 agents de la Police nationale y ont été déployés pour tenter de mettre la main sur une arme de guerre repérée sur des images de vidéosurveillance. Mais l’arme reste introuvable.
Tous les appartements recherchés
L’opération s’est déroulée vendredi matin dans un immeuble situé au 38, rue Watteau. Les appartements ont tous été fouillés, tandis que les parties communes, avec les cages d’escalier notamment, ont été minutieusement inspectées. Les fonctionnaires mobilisés provenaient des Sociétés républicaines de sécurité (CRS), des sociétés d’intervention et des policiers de la Sûreté départementale, accompagnés d’unités cynophiles. Tout s’est passé »avec la collaboration des habitants», a tenu à souligner à nos confrères de France Bleu le Procureur de la République, Renaud Gaudeul. L’arme de guerre aperçue quelques jours plus tôt sur les images de la vidéosurveillance n’a pas été retrouvée, tout comme son porteur.
«Nous l’avons pris très au sérieux puisqu’en fin de semaine dernière, nous avons trouvé une arme de guerre au 38, rue Watteau. Pour nous, il n’était pas question d’avoir le moindre doute quant à l’existence de cette arme à l’intérieur de cette cage d’escalier. Nous avons donc décidé de déployer des moyens extrêmement importants pour tout faire pour retrouver cette arme, et faire en sorte qu’elle ne puisse pas être utilisée.», a expliqué le magistrat à France Bleu.
Nantes, la « petite Marseille »
L’intervention a eu lieu alors que le quartier des Dervallières est en proie à un fort regain de tensions entre gangs rivaux. Un trafiquant de drogue se faisant passer pour «le roi des Dervallièresa été arrêté au début de l’été dans cet immeuble, et des délinquants ont depuis cherché à récupérer ce point de deal. «On a eu des fusillades à répétition pendant une quinzaine de jours», confirmer Figaro le secrétaire de zone adjoint d’Alliance, Arnaud Bernard, qui indique qu’il s’agit d’un véritable «guerre de territoire.»
Depuis le début de l’année, la métropole nantaise a connu 35 actes de règlement de compte avec arme à feu, la plupart du temps en lien avec un trafic de stupéfiants. «Nantes est désormais surnommée la petite Marseille», raconte Arnaud Bernard. Selon lui, l’opération menée vendredi permet en tout cas de «prouver qu’il n’y a pas de zone de non-droit à Nantes et ailleurs en France. La police travaille et va partout, ça continuera d’être le cas malgré les tirs« .
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lefigaro -fp