“Parmi la vingtaine de magasins qui vont fermer (…), des discussions sont en cours en vue d’une éventuelle réouverture de plusieurs d’entre eux”, assure la direction. Dans un communiqué, elle précise que 18 magasins et quatre plateformes logistiques n’ont pas d’« acheteur identifié à ce jour ».
A Chenôve, en Côte d’Or, seuls des panneaux « Dégagement massif. Tout à -80% » et portiques déserts donnent un air fantomatique au magasin à quelques heures du clap final. “Il ne reste plus rien”, déplore Alain Bichot, 66 ans, venu dans l’espoir d’une “bonne affaire” après avoir vu “dans le journal” que le supermarché était en train de tout liquider. Pour lui, « pas de surprise que le Géant Casino ferme ses portes ». « C’était déjà bien vide ! » A la sortie, seules les caisses automatiques sont ouvertes, avec un seul salarié qui ne souhaite pas parler à la presse. Dans la galerie marchande qui entoure le Casino, des affiches ont été collées sur les commerces encore ouverts parmi les pancartes abandonnées : « Non à la confusion. Vos commerçants restent ouverts. « La fermeture des hypermarchés va avoir un impact fort sur l’activité des centres commerciaux qui bénéficiaient de l’afflux de clientèle des grandes surfaces », reconnaît Pascal Pachod, délégué syndical CGT du groupe Casino.
1 900 emplois perdus
Très endetté, le groupe stéphanois, qui employait quelque 200 000 personnes dans le monde fin 2022, a progressivement cédé la quasi-totalité de ses super- et hypermarchés à ses concurrents Les Mousquetaires, Auchan ou Carrefour, pour se concentrer sur ses 7 000 magasins de proximité. . . En avril, il a annoncé un plan social qui devrait entraîner la suppression d’environ 3 000 postes. Depuis, les huit Plans de sauvegarde de l’emploi (PSE), pour ses différentes entreprises, ont tous été validés par le ministère du Travail de Saint-Étienne, selon les syndicats et la direction.