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vers une mobilisation encore soutenue ?


A Toulouse, les manifestants étaient plus nombreux ce samedi 11 que mardi 7 mars (date de la photo). AFP / LIONEL BONAVENTURE

CARTE – Alors que les syndicats appellent à manifester dans plus de 230 villes du pays, le Sénat poursuit ses débats, le tout sous le regard inquiet de l’exécutif. Et ce après une journée record de manifestants le mardi 7 mars.

Et sept ! Les syndicats espèrent une mobilisation massive ce samedi afin d’attaquer les jours à venir en position de force, au début d’une semaine décisive, où le gouvernement espère voir la réforme des retraites définitivement adoptée après un parcours parlementaire chaotique.

«C’est la dernière ligne droite (…) C’est maintenant que ça va se jouer», a-t-elle insisté, a déclaré la secrétaire générale adjointe de la CFDT Marylise Léon interrogée sur franceinfo ce samedi. «Il faut se mobiliser, y compris en bloquant», a affirmé pour sa part sur RMC le secrétaire général de Force Ouvrière, Frédéric Souillot, soulignant que «sur les ronds-points, les zones industrielles, les équipes sont là et la mobilisation, c’est massif et déterminé« .

Mardi, les syndicats ont montré une nouvelle fois une très forte opposition au projet de réforme, avec un nombre record de manifestants (1,28 million de personnes selon le ministère de l’Intérieur, plus de trois millions selon l’intersyndicale) – sans toutefois réussir à mettre le paysdésactivécomme ils en avaient exprimé le souhait.

EN DIRECT – Retraites : les premières manifestations démarrent ce samedi pour la septième journée de mobilisation

Suivez la mobilisation sur tout le territoire

La carte est mise à jour tout au long de la journée.

A 13 heures, les manifestants étaient au nombre de 105 000 selon les données communiquées par les préfectures contre 220 000 à la même heure le samedi 11 février et 305 000 le mardi 7 mars.

Selon des sources policières, la participation samedi pourrait atteindre 800 000 à un million de personnes aux 230 manifestations prévues en France, dont 70 000 à 100 0000 à Paris, où la manifestation débutera à 14 heures de la place de la République à la place de la Nation. .

Ce 11 mars marquera la deuxième journée de mobilisation pendant le week-end, afin de permettre aux salariés de participer sans avoir à demander une journée de grève. Le 11 février, 963 000 personnes sont descendues dans la rue selon le ministère de l’Intérieur, et plus de 2,5 millions selon la CGT. Une mobilisation toujours importante alors que deux secteurs étaient en vacances.

Le gouvernement prêt à intervenir

Pour contrer ce qu’il dénonce comme le« opposition méthodique » de gauche à la Chambre haute, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a été contraint de demander un vote unique sur l’ensemble de sa réforme pour donner une impulsion aux débats. De quoi raviver la colère des opposants. La chambre haute a jusqu’à dimanche minuit pour se prononcer, une commission mixte réunissant députés et sénateurs devant se tenir mercredi avant un vote final dans la foulée dans les deux chambres.

Mais il semble incertain que le gouvernement parvienne à trouver une majorité de députés pour approuver le texte. Et malgré les vents contraires, Elisabeth Borne espère toujours que la réforme aboutira sans recourir au hache du 49.3 (loi sans vote).

«L’utilisation du 49.3 pour un projet de loi qui n’a pas été discuté serait une forme inacceptable de blocage démocratique», a prévenu Laurent Berger ce mardi. Le secrétaire général de la CFDT a regretté vendredi le refus du président de la République de rencontrer les syndicats, comme ils lui en avaient fait la demande dans une lettre solennelle jeudi. «Quand des millions de personnes sont dans la rue (…), quand il y a des grèves et qu’il n’y a rien en face, le silence, les gens se disent ‘qu’est-ce qu’il faut faire ? plus pour être entendu?», a déploré, de son côté, vendredi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Les Français approuvent toujours le challenge

La dernière vague de l’étude Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro révèle que, en cas de nouveaux blocages, le pays en tiendrait plus rigoureusement à l’exécutif qu’à l’intersyndicale.

« Depuis de longs mois, le gouvernement espère sans doute que les Français finiront par se lasser des mobilisations », précise Gaël Sliman, directeur d’Odoxa. Pourtant, dans ce bras de fer avec l’intersyndicale, les enquêtes d’opinion confirment semaine après semaine que le gouvernement a déjà perdu la bataille de l’image.

lefigaro -fp

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